A
partir de ce samedi 11 avril 2009, des dizaines de prétendants au remplacement
des membres du Bureau de l’Assemblée nationale, alors présidé
par Vital Kamerhe, vont se manifester. La cérémonie de dépôt
des candidatures durera trois jours. Juridiquement, tous les députés
ont le droit de concourir. Mais, seuls les plus hardis exprimeront leurs ambitions.
Qui, de la Majorité ou de l’Opposition, se sent le vent en poupe pour
s’assurer du soutien des collègues au scrutin ? Evariste Boshab, lui,
est assuré de trôner au perchoir au nom et pour compte du PPRD.
Passé la zone de turbulences surnommée « Kamerhe »,
la sérénité revient à la chambre basse du parlement
congolais. Et avec elle, l’avènement quelque peu hallucinant de
la période des élections en vue de désigner les successeurs
du Bureau sortant. Fini le mystère, aujourd’hui, sur l’identité
des prétendants.
En effet, après de rudes tractations, l’Assemblée nationale
s’est donné un calendrier serré des opérations devant
conduire à l’élection rapide, sans délai, de sa nouvelle
équipe dirigeante.
Ainsi, le dépôt des candidatures s’étend-il sur trois
jours : du samedi 11 au lundi 13 avril. Les listes des concurrents seront affichées
le 14 tandis que la campagne de séduction prendra les 15 et 16. Le scrutin
interviendra le 17 alors que l’installation du nouveau Bureau est programmée
à la date du 20.
Depuis que cette élection a été rendue inévitable,
il s’avère que beaucoup d’ambitions s’éveillent,
tant dans la Majorité que dans l’Opposition, pour siéger
au perchoir. Il n’y a qu’à observer les combines et les trahisons
qui ponctuent la vie politique à Kinshasa pour mesurer l’appât
des enjeux. On assiste à une lutte acharnée entre acteurs, où
tous les coups sont permis.
A première vue, le nombre de candidatures annoncées depuis un
certain temps pourrait contraster avec les candidatures effectivement engagées
dans la bataille. Restons attentifs : samedi, dimanche et lundi pourraient,
au bout du compte, nous réserver bien de surprises. Rien n’indique,
avant la clôture des candidatures lundi prochain, que la sagesse des uns
ou la pugnacité des autres n’ont pas brouillé les cartes
ou déjoué les pronostics.
PENSER STRATEGIES
Y aura-t-il, dans la Majorité comme dans l’Opposition, respect
des consignes ? C’est moins sûr à l’étape du dépôt
des candidatures. Au fait, les uns et les autres pensent qu’en accomplissant
le geste, devant caméras, ils se valorisent individuellement vis-à-vis
de leurs électeurs d’une part, et de la communauté nationale,
d’autre part. Quant aux chances de battre les concurrents au cours du scrutin
… ça, c’est une autre histoire.
N’empêche que la Majorité et l’Opposition affûtent
les armes. Parfois en ordre dispersé. La première, craignant le
coup fourré de l’élection au Bureau du Sénat, où
elle a été ridiculisée par la victoire de l’Opposition,
jure de relever le gant cette fois-ci à l’Assemblée nationale.
De même, l’Opposition compte profiter des chamailleries actuelles
au sein de la Majorité pour s’imposer. Et, pourquoi pas, rééditer
à son tour l’exploit du Sénat. S’il n’est pas interdit
de rêver, en politique il faut absolument penser « stratégies
». Un succès n’est pas accidentel. Il doit être le résultat
d’un concours de circonstances, les unes réfléchies et les
autres fortuites. Toutefois, la part du hasard demeure ténue. En partant
de l’évidence précitée, quels seraient les calculs
de la Majorité et de l’Opposition pour présenter au scrutin
du 17 des candidats valables, crédibles, rassembleurs, sympathiques ?
Point de secret pour rappeler que le parti présidentiel, le PPRD, entend
conserver le siège de speaker de la chambre basse. « Après
le PPRD Kamerhe, le nouveau président devra être également
PPRD ». A ceci plusieurs raisons, dont notamment le contrôle de
l’appareil législatif à deux ans de la prochaine présidentielle
et des législatives.
De sources concordantes font savoir que, pour ce poste, le Grand Kasaï
et le Grand Kivu vont s’affronter. Les premiers au nom de la géopolitique,
les seconds pour exiger la reconnaissance de l’appui massif apporté
à l’élection de Joseph Kabila en 2006. Evariste Boshab, Gilbert
Tshiongo, Kikaya bin Karubi, Roger Lumbala, Clément Kanku sont présumés
candidats du Grand Kasaï. Tandis que le Grand Kivu compte aligner Nyabirungu
et Kalema Losona. Lesquels de ces présumés présidentiables
obtiendraient le soutien inconditionnel de leur «Autorité morale»
?
Les sources dignes de foi ont renseigné tard dans la soirée qu’Evariste
Boshab, secrétaire général du parti, a l’appui du
PPRD. Fidèle parmi les fidèles, le professeur Boshab a des qualités
intellectuelles indéniables.
Son parcours aux côtés du président de la République
le prédispose à diriger l’Assemblée nationale, la
primature étant confiée à un autre allié, le Palu.
Quant au reste de son caractère dit « impulsif », l’homme
a notablement évolué au contact des autres personnalités.
C’est sûr qu’il fera davantage, sur ce terrain.
UNE MULTITUDE DE CANDIDATS
Le Grand Kivu se satisferait-il du poste de Rapporteur adjoint, après
avoir occupé la présidence et la questure dans l’équipe
Kamerhe ? Le Potentiel ne sait pas user de la boule de cristal pour répondre.
Dans le scénario en vogue, qui se veut réaliste, la Province
Orientale viserait la première vice-présidence AMP de l’Assemblée
nationale. Yagi Sitolo et, accessoirement, Idambito Bakaato ne manqueraient
pas de confirmer ou d’infirmer leur candidature.
L’Equateur pourrait figurer au Bureau à travers un député
de l’Opposition. Bofassa Djema et Lisanga Bonganga ne dédaigneraient
pas d’entrer dans l’attelage en qualité de 2ème vice-président.
Un poste apparemment honorifique. Sera-ce la fin de l’alliance PPRD-UDEMO
? Si cela arrivait, a-t-on mesuré les conséquences ?
Le Bandundu, dont le Sud est le fief naturel du Palu - parti du patriarche
Gizenga - aura fort à faire pour gérer les multiples ambitions
des partis alliés au PPRD. L’alliance sera-t-elle réactivée
pour reconduire Marc Mvuama (Palu), mais au poste de Rapporteur, ou tester l’ex
syndicaliste Mukwakani Gahungu (Palu) ? Comment récompenser les autres
outsiders non membres du Palu ? Vient le Katanga. Cette fois, la province cuprifère
veut de la visibilité. Elle désirerait le poste de questeur pour
l’un de ses enfants. Des noms ? Hélas ! Discrétion jusqu’à
lundi soir.
Pendant ce temps, des noms circulent pour ceux que les médias donnent
comme candidats du Bas-Congo au poste de questeur adjoint. Jean-Claude Vuemba
et Kiakwama kia Kiziki sont régulièrement cités. Un problème
: ils sont parmi les ténors de l’Opposition. Vont-ils succomber
au chant de sirènes pour embrasser les honneurs ? A eux de répondre
le moment venu.
Une chose est certaine : l’ouverture de la saison de candidatures pour
renouveler le Bureau de l’Assemblée nationale laissera voir une
multitude de candidats pour sept (7) postes. Gare alors aux trouble-fêtes
! Ne soyons pas impressionnés.
partir de ce samedi 11 avril 2009, des dizaines de prétendants au remplacement
des membres du Bureau de l’Assemblée nationale, alors présidé
par Vital Kamerhe, vont se manifester. La cérémonie de dépôt
des candidatures durera trois jours. Juridiquement, tous les députés
ont le droit de concourir. Mais, seuls les plus hardis exprimeront leurs ambitions.
Qui, de la Majorité ou de l’Opposition, se sent le vent en poupe pour
s’assurer du soutien des collègues au scrutin ? Evariste Boshab, lui,
est assuré de trôner au perchoir au nom et pour compte du PPRD.
Passé la zone de turbulences surnommée « Kamerhe »,
la sérénité revient à la chambre basse du parlement
congolais. Et avec elle, l’avènement quelque peu hallucinant de
la période des élections en vue de désigner les successeurs
du Bureau sortant. Fini le mystère, aujourd’hui, sur l’identité
des prétendants.
En effet, après de rudes tractations, l’Assemblée nationale
s’est donné un calendrier serré des opérations devant
conduire à l’élection rapide, sans délai, de sa nouvelle
équipe dirigeante.
Ainsi, le dépôt des candidatures s’étend-il sur trois
jours : du samedi 11 au lundi 13 avril. Les listes des concurrents seront affichées
le 14 tandis que la campagne de séduction prendra les 15 et 16. Le scrutin
interviendra le 17 alors que l’installation du nouveau Bureau est programmée
à la date du 20.
Depuis que cette élection a été rendue inévitable,
il s’avère que beaucoup d’ambitions s’éveillent,
tant dans la Majorité que dans l’Opposition, pour siéger
au perchoir. Il n’y a qu’à observer les combines et les trahisons
qui ponctuent la vie politique à Kinshasa pour mesurer l’appât
des enjeux. On assiste à une lutte acharnée entre acteurs, où
tous les coups sont permis.
A première vue, le nombre de candidatures annoncées depuis un
certain temps pourrait contraster avec les candidatures effectivement engagées
dans la bataille. Restons attentifs : samedi, dimanche et lundi pourraient,
au bout du compte, nous réserver bien de surprises. Rien n’indique,
avant la clôture des candidatures lundi prochain, que la sagesse des uns
ou la pugnacité des autres n’ont pas brouillé les cartes
ou déjoué les pronostics.
PENSER STRATEGIES
Y aura-t-il, dans la Majorité comme dans l’Opposition, respect
des consignes ? C’est moins sûr à l’étape du dépôt
des candidatures. Au fait, les uns et les autres pensent qu’en accomplissant
le geste, devant caméras, ils se valorisent individuellement vis-à-vis
de leurs électeurs d’une part, et de la communauté nationale,
d’autre part. Quant aux chances de battre les concurrents au cours du scrutin
… ça, c’est une autre histoire.
N’empêche que la Majorité et l’Opposition affûtent
les armes. Parfois en ordre dispersé. La première, craignant le
coup fourré de l’élection au Bureau du Sénat, où
elle a été ridiculisée par la victoire de l’Opposition,
jure de relever le gant cette fois-ci à l’Assemblée nationale.
De même, l’Opposition compte profiter des chamailleries actuelles
au sein de la Majorité pour s’imposer. Et, pourquoi pas, rééditer
à son tour l’exploit du Sénat. S’il n’est pas interdit
de rêver, en politique il faut absolument penser « stratégies
». Un succès n’est pas accidentel. Il doit être le résultat
d’un concours de circonstances, les unes réfléchies et les
autres fortuites. Toutefois, la part du hasard demeure ténue. En partant
de l’évidence précitée, quels seraient les calculs
de la Majorité et de l’Opposition pour présenter au scrutin
du 17 des candidats valables, crédibles, rassembleurs, sympathiques ?
Point de secret pour rappeler que le parti présidentiel, le PPRD, entend
conserver le siège de speaker de la chambre basse. « Après
le PPRD Kamerhe, le nouveau président devra être également
PPRD ». A ceci plusieurs raisons, dont notamment le contrôle de
l’appareil législatif à deux ans de la prochaine présidentielle
et des législatives.
De sources concordantes font savoir que, pour ce poste, le Grand Kasaï
et le Grand Kivu vont s’affronter. Les premiers au nom de la géopolitique,
les seconds pour exiger la reconnaissance de l’appui massif apporté
à l’élection de Joseph Kabila en 2006. Evariste Boshab, Gilbert
Tshiongo, Kikaya bin Karubi, Roger Lumbala, Clément Kanku sont présumés
candidats du Grand Kasaï. Tandis que le Grand Kivu compte aligner Nyabirungu
et Kalema Losona. Lesquels de ces présumés présidentiables
obtiendraient le soutien inconditionnel de leur «Autorité morale»
?
Les sources dignes de foi ont renseigné tard dans la soirée qu’Evariste
Boshab, secrétaire général du parti, a l’appui du
PPRD. Fidèle parmi les fidèles, le professeur Boshab a des qualités
intellectuelles indéniables.
Son parcours aux côtés du président de la République
le prédispose à diriger l’Assemblée nationale, la
primature étant confiée à un autre allié, le Palu.
Quant au reste de son caractère dit « impulsif », l’homme
a notablement évolué au contact des autres personnalités.
C’est sûr qu’il fera davantage, sur ce terrain.
UNE MULTITUDE DE CANDIDATS
Le Grand Kivu se satisferait-il du poste de Rapporteur adjoint, après
avoir occupé la présidence et la questure dans l’équipe
Kamerhe ? Le Potentiel ne sait pas user de la boule de cristal pour répondre.
Dans le scénario en vogue, qui se veut réaliste, la Province
Orientale viserait la première vice-présidence AMP de l’Assemblée
nationale. Yagi Sitolo et, accessoirement, Idambito Bakaato ne manqueraient
pas de confirmer ou d’infirmer leur candidature.
L’Equateur pourrait figurer au Bureau à travers un député
de l’Opposition. Bofassa Djema et Lisanga Bonganga ne dédaigneraient
pas d’entrer dans l’attelage en qualité de 2ème vice-président.
Un poste apparemment honorifique. Sera-ce la fin de l’alliance PPRD-UDEMO
? Si cela arrivait, a-t-on mesuré les conséquences ?
Le Bandundu, dont le Sud est le fief naturel du Palu - parti du patriarche
Gizenga - aura fort à faire pour gérer les multiples ambitions
des partis alliés au PPRD. L’alliance sera-t-elle réactivée
pour reconduire Marc Mvuama (Palu), mais au poste de Rapporteur, ou tester l’ex
syndicaliste Mukwakani Gahungu (Palu) ? Comment récompenser les autres
outsiders non membres du Palu ? Vient le Katanga. Cette fois, la province cuprifère
veut de la visibilité. Elle désirerait le poste de questeur pour
l’un de ses enfants. Des noms ? Hélas ! Discrétion jusqu’à
lundi soir.
Pendant ce temps, des noms circulent pour ceux que les médias donnent
comme candidats du Bas-Congo au poste de questeur adjoint. Jean-Claude Vuemba
et Kiakwama kia Kiziki sont régulièrement cités. Un problème
: ils sont parmi les ténors de l’Opposition. Vont-ils succomber
au chant de sirènes pour embrasser les honneurs ? A eux de répondre
le moment venu.
Une chose est certaine : l’ouverture de la saison de candidatures pour
renouveler le Bureau de l’Assemblée nationale laissera voir une
multitude de candidats pour sept (7) postes. Gare alors aux trouble-fêtes
! Ne soyons pas impressionnés.
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