Le procès de l'ancien général renégat de l'armée
congolaise, Laurent Nkunda, devrait commencer aujourd'hui dans la ville frontalière de Gisenyi, au Rwanda. Des observateurs politiques ont émis des interrogations quant à la motivation de Kigali de poursuivre l'ex-chef rebelle dont l'insurrection a été majoritairement commise en RDC. Les rwandais avaient capturé Laurent Nkunda au début de cette année, lorsqu'il tentait de passer la frontière vers le Rwanda pour se soustraire à une arrestation par les forces armées conjointes rwando-congolaises. Or, jusqu'à présent, Kigali avait écarté la demande d'extradition de
Kinshasa afin que Nkunda soit jugé au Congo.
Le correspondant de la radio " la Voix de l'Amérique " au Congo,
M. Jack Kahora, qui sera présent à l'ouverture du procès
ce vendredi a déclaré à sa chaine que le refus de Kigali
dans l'extradition de l'ancien chef rebelle pour un procès en RDC est suspect.
" C'est ce que nous avons entendu des personnes qui sont proches de lui (Nkunda).
Par ailleurs, la semaine dernière, nous avons eu un entretien avec son
épouse, qui avait annoncé que le 17 avril 2009 son mari serait jugé,
et certaines sources ont confirmé ces déclarations en indiquant
qu'à 8h00 du matin, le procès aurait lieu au tribunal de Gisenyi,
la ville voisine de Goma ", a souligné M. Kahora. Selon lui, un procès
de l'ancien chef rebelle congolais au Rwanda serait polémique.
" Je pense que le Rwanda essaye de compiler un dossier sur [Nkunda] et sur
son action au Rwanda, c'est la raison pour laquelle ils l'ont traduit en justice
avant qu'il ne soit transmis aux autorités congolaises. C'est probablement
pour cette raison qu'ils ont organisé ce procès, mais je ne pense
pas qu'il serait approprié de le juger dans un pays où il n'a commis
aucun crime ", a-t-il dit.
D'après M. Kahora, Kinshasa a jusqu'ici été silencieux sur
ce procès de l'ex-chef rebelle. "Le gouvernement congolais n'a fait
aucun commentaire à ce sujet, à l'exception de la dernière
réunion des ministres, dans laquelle ils ont annoncé qu'ils avaient
de bons contacts avec les autorités rwandaises, et que l'extradition de
Nkunda sera exécutée dès que possible. Nous ne savons pas
si c'est dans le cadre de cette procédure d'extradition vers la RDC que
le Rwanda organise ce procès ", a souligné le journaliste.
Dans son reportage, il estime que certains Congolais se demandent pourquoi Kigali
mène le procès au lieu de Kinshasa.
" Ce que nous espérons c'est tout d'abord entendre pourquoi le Rwanda
doit organiser un tel procès, car nous savons qu'il n'a commis aucun méfait
du côté rwandais. Quel est le but d'un tel procès dans un
pays où Nkunda n'a commis aucun crime? C'est ce que nous voulons parfaitement
comprendre aujourd'hui à l'ouverture du procès organisé par
le Rwanda ", a-t-il dit.
Suivant M. Kahora, ce procès est une occasion pour les membres de la presse
de connaitre les réponses de l'ancien général renégat
aux accusations portées contre lui.
" C'est aussi l'occasion pour nous, les journalistes, car comme vous le savez,
depuis qu'il (Nkunda) a été arrêté le 23 janvier, jusqu'à
présent, aucun journaliste n'a eu l'occasion d'entendre parler de lui ou
avec lui, et aucun membre de sa famille a été autorisée à
lui rendre visite ou de lui parler. C'est pourquoi aujourd'hui sera une excellente
opportunité pour nous de voir comment il se porte et comment il va se justifier
face aux accusations à son encontre ", a exprimé le journaliste.
Certains congolais disent qu'apparemment si le Rwanda détient Laurent Nkunda,
c'est à la suite d'un accord avec le Congo qui a conduit à l'ouverture
de la frontière afin de permettre le passage à des milliers de soldats
rwandais de mener une opération conjointe dans la traque des milices hutus
rwandais.
Les politologues congolais pensent que le Rwanda a été soumis à
des intenses pressions internationales pour user de son influence sur la rébellion
tutsie afin de mettre fin à la crise. Dans le même temps, le Rwanda
et une frange de prétendus commandants rebelles ont vu croitre leur désillusion
vis-à-vis de Nkunda, qui était de plus en plus considéré
comme désinvolte, mégalomane et autoritaire et qui aurait même
détourné l'argent des caisses de rebelles.
La Cour Pénale Internationale (CPI), basée à La Haye, a émis
un mandat d'arrêt contre Nkunda en tant que dirigeant du parti tutsi du
Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP) et les atrocités
commises au Congo par le groupe rebelle dans la province agitée du Nord
Kivu et les régions avoisinantes. La CPI l'a aussi accusé de crimes
de guerre lorsqu'il avait pris, en juin 2004, la ville de Bukavu, dans la province
du Sud-Kivu.
Laurent Nkunda, croit-on, aurait d'abord combattu au côté du Front
Patriotique Rwandais, qui a pris le pouvoir au Rwanda en 1994. En 1998, il sera
remarqué comme étant un officier supérieur de l'armée
du parti soutenu par les rwandais : le Rassemblement Congolais pour la Démocratie-Goma
(RCD), principal groupe rebelle qui contrôlait alors la majeure partie de
l'est de la RDC durant la période des cinq ans de guerre civile. Il sera
accusé d'avoir commis des atrocités en 2002 en tant que commandant
du RCD dans la ville de Kisangani et, a été, par conséquent,
surnommé le "boucher de Kisangani".
L'ancien chef rebelle a d'abord commencé par déclaré qu'il
défendait la minorité tutsie du Congo, pour ensuite, l'année
dernière, affirmé qu'il voulait libérer tout le Congo et
installer un meilleur gouvernement. Accusant le président actuel Joseph
Kabila d'avoir signé des contrats léonins avec la Chine et ayant
refusé de reconnaître le gouvernement en place.
Kinshasa avait salué l'arrestation surprise de l'ancien dirigeant du CNDP
espérant qu'elle été annonciatrice d'une nouvelle ère
de paix et marquerait la fin de la rébellion tutsie au Congo. Mais peu
de gens croient que les problèmes du pays soient désormais terminés,
et nombreux sont ceux qui craignent que l'extraordinaire et impopulaire accord
avec l'ancien ennemi rwandais soit un pari risqué qui pourrait entrainer
plus d'effusions de sang.
Pour certains politologues, le procès de Nkunda permettrait de consolider
les efforts de Kinshasa en vue de trouver une solution durable à l'insécurité
permanente dans la province agitée du Nord Kivu, et des régions
avoisinantes, où l'insurrection des rebelles a été nettement
perceptible.
congolaise, Laurent Nkunda, devrait commencer aujourd'hui dans la ville frontalière de Gisenyi, au Rwanda. Des observateurs politiques ont émis des interrogations quant à la motivation de Kigali de poursuivre l'ex-chef rebelle dont l'insurrection a été majoritairement commise en RDC. Les rwandais avaient capturé Laurent Nkunda au début de cette année, lorsqu'il tentait de passer la frontière vers le Rwanda pour se soustraire à une arrestation par les forces armées conjointes rwando-congolaises. Or, jusqu'à présent, Kigali avait écarté la demande d'extradition de
Kinshasa afin que Nkunda soit jugé au Congo.
Le correspondant de la radio " la Voix de l'Amérique " au Congo,
M. Jack Kahora, qui sera présent à l'ouverture du procès
ce vendredi a déclaré à sa chaine que le refus de Kigali
dans l'extradition de l'ancien chef rebelle pour un procès en RDC est suspect.
" C'est ce que nous avons entendu des personnes qui sont proches de lui (Nkunda).
Par ailleurs, la semaine dernière, nous avons eu un entretien avec son
épouse, qui avait annoncé que le 17 avril 2009 son mari serait jugé,
et certaines sources ont confirmé ces déclarations en indiquant
qu'à 8h00 du matin, le procès aurait lieu au tribunal de Gisenyi,
la ville voisine de Goma ", a souligné M. Kahora. Selon lui, un procès
de l'ancien chef rebelle congolais au Rwanda serait polémique.
" Je pense que le Rwanda essaye de compiler un dossier sur [Nkunda] et sur
son action au Rwanda, c'est la raison pour laquelle ils l'ont traduit en justice
avant qu'il ne soit transmis aux autorités congolaises. C'est probablement
pour cette raison qu'ils ont organisé ce procès, mais je ne pense
pas qu'il serait approprié de le juger dans un pays où il n'a commis
aucun crime ", a-t-il dit.
D'après M. Kahora, Kinshasa a jusqu'ici été silencieux sur
ce procès de l'ex-chef rebelle. "Le gouvernement congolais n'a fait
aucun commentaire à ce sujet, à l'exception de la dernière
réunion des ministres, dans laquelle ils ont annoncé qu'ils avaient
de bons contacts avec les autorités rwandaises, et que l'extradition de
Nkunda sera exécutée dès que possible. Nous ne savons pas
si c'est dans le cadre de cette procédure d'extradition vers la RDC que
le Rwanda organise ce procès ", a souligné le journaliste.
Dans son reportage, il estime que certains Congolais se demandent pourquoi Kigali
mène le procès au lieu de Kinshasa.
" Ce que nous espérons c'est tout d'abord entendre pourquoi le Rwanda
doit organiser un tel procès, car nous savons qu'il n'a commis aucun méfait
du côté rwandais. Quel est le but d'un tel procès dans un
pays où Nkunda n'a commis aucun crime? C'est ce que nous voulons parfaitement
comprendre aujourd'hui à l'ouverture du procès organisé par
le Rwanda ", a-t-il dit.
Suivant M. Kahora, ce procès est une occasion pour les membres de la presse
de connaitre les réponses de l'ancien général renégat
aux accusations portées contre lui.
" C'est aussi l'occasion pour nous, les journalistes, car comme vous le savez,
depuis qu'il (Nkunda) a été arrêté le 23 janvier, jusqu'à
présent, aucun journaliste n'a eu l'occasion d'entendre parler de lui ou
avec lui, et aucun membre de sa famille a été autorisée à
lui rendre visite ou de lui parler. C'est pourquoi aujourd'hui sera une excellente
opportunité pour nous de voir comment il se porte et comment il va se justifier
face aux accusations à son encontre ", a exprimé le journaliste.
Certains congolais disent qu'apparemment si le Rwanda détient Laurent Nkunda,
c'est à la suite d'un accord avec le Congo qui a conduit à l'ouverture
de la frontière afin de permettre le passage à des milliers de soldats
rwandais de mener une opération conjointe dans la traque des milices hutus
rwandais.
Les politologues congolais pensent que le Rwanda a été soumis à
des intenses pressions internationales pour user de son influence sur la rébellion
tutsie afin de mettre fin à la crise. Dans le même temps, le Rwanda
et une frange de prétendus commandants rebelles ont vu croitre leur désillusion
vis-à-vis de Nkunda, qui était de plus en plus considéré
comme désinvolte, mégalomane et autoritaire et qui aurait même
détourné l'argent des caisses de rebelles.
La Cour Pénale Internationale (CPI), basée à La Haye, a émis
un mandat d'arrêt contre Nkunda en tant que dirigeant du parti tutsi du
Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP) et les atrocités
commises au Congo par le groupe rebelle dans la province agitée du Nord
Kivu et les régions avoisinantes. La CPI l'a aussi accusé de crimes
de guerre lorsqu'il avait pris, en juin 2004, la ville de Bukavu, dans la province
du Sud-Kivu.
Laurent Nkunda, croit-on, aurait d'abord combattu au côté du Front
Patriotique Rwandais, qui a pris le pouvoir au Rwanda en 1994. En 1998, il sera
remarqué comme étant un officier supérieur de l'armée
du parti soutenu par les rwandais : le Rassemblement Congolais pour la Démocratie-Goma
(RCD), principal groupe rebelle qui contrôlait alors la majeure partie de
l'est de la RDC durant la période des cinq ans de guerre civile. Il sera
accusé d'avoir commis des atrocités en 2002 en tant que commandant
du RCD dans la ville de Kisangani et, a été, par conséquent,
surnommé le "boucher de Kisangani".
L'ancien chef rebelle a d'abord commencé par déclaré qu'il
défendait la minorité tutsie du Congo, pour ensuite, l'année
dernière, affirmé qu'il voulait libérer tout le Congo et
installer un meilleur gouvernement. Accusant le président actuel Joseph
Kabila d'avoir signé des contrats léonins avec la Chine et ayant
refusé de reconnaître le gouvernement en place.
Kinshasa avait salué l'arrestation surprise de l'ancien dirigeant du CNDP
espérant qu'elle été annonciatrice d'une nouvelle ère
de paix et marquerait la fin de la rébellion tutsie au Congo. Mais peu
de gens croient que les problèmes du pays soient désormais terminés,
et nombreux sont ceux qui craignent que l'extraordinaire et impopulaire accord
avec l'ancien ennemi rwandais soit un pari risqué qui pourrait entrainer
plus d'effusions de sang.
Pour certains politologues, le procès de Nkunda permettrait de consolider
les efforts de Kinshasa en vue de trouver une solution durable à l'insécurité
permanente dans la province agitée du Nord Kivu, et des régions
avoisinantes, où l'insurrection des rebelles a été nettement
perceptible.
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