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    l´actualité en revue avec Papa Wemba

    inzulucable
    inzulucable


    Nombre de messages : 77
    Localisation : deutschland
    Date d'inscription : 04/12/2008

    l´actualité en revue avec Papa Wemba Empty l´actualité en revue avec Papa Wemba

    Message  inzulucable 15.05.09 4:43

    Le célèbre chanteur congolais livre ses réflexions sur le monde tel qu’il va





    Papa Wemba a bercé mon enfance, égayé ma jeunesse. Il accompagne ma vie. Je
    ne passe pas une journée sans écouter cette voix éternelle, mais jamais
    je ne l’avais rencontré jusqu’à ce dimanche 3 mai – sauf dans deux
    concerts. Il est arrivé de Kinshasa deux jours plus tôt, aussitôt il a
    accepté de m’accorder un entretien.

    A l’approche de l’heure
    convenue, mon cœur palpite à un rythme inhabituel. Pis, je n’arrive pas
    à rédiger mes questions. Du coup, j’espère un entretien à bâtons
    rompus. A peine m’installe-t-il dans un fauteuil – chez lui, dans une
    banlieue parisienne cossue – qu’il éclate de rire. Il regarde une
    chaîne d’info en continu, une nouvelle passe en boucle : Véronica Lario
    et Silvio Berlusconi sont sur le point de se séparer. Pour Papa Wemba,
    la presse franchit là l’iconostase de la retenue. « Cette affaire entre
    dans la sphère du privé ; elle ne concerne que les époux entre eux.
    Silvio Berlusconi est le chef de l’Etat italien, élu démocratiquement,
    haut dans les sondages. Sa vie privée mérite d’être respectée et
    protégée, même si l’homme adore les jeunes filles… »


    window.google_render_ad();Je
    lui rappelle que dans la presse française, l’événementiel fixe le
    tempo. Il ne bronche pas. Et je ne sais comment interpréter ce geste.
    Puis, après un instant de silence – le temps de regarder la suite du
    journal – nous enchaînons sur la grève du sexe
    décrétée par les associations féminines kenyanes. Instantanément, Papa
    Wemba craint que la mission ne soit d’avance vouée à l’échec. Et pour
    cause : « il y a la maîtresse qui vit dans l’ombre et qui espère
    toujours passer une nuit entière avec son amant. Elle n’hésitera pas à
    braver la grève. Le train du désir est aveugle ; il ne voit pas les
    gares envahies par les grévistes. Il y a la vendeuse du plaisir
    charnel. Elle non plus n’acceptera pas forcément la grève du sexe ; son
    chiffre d’affaires pourrait en pâtir. » Papa Wemba eût préféré un autre
    moyen de pression, une marche par exemple, comme celle organisée par
    les femmes mauritaniennes pour protester contre le dernier coup d’Etat
    militaire.


    Le journaliste à la télé embraye sur la grippe A.
    Papa Wemba et moi l’imitons. Mon hôte revient sur l’événementiel qui
    fixe le tempo ; il remue la tête par dépit. « Cette pandémie n’est pas
    plus importante que les maladies qui sévissent en Afrique, dont le
    sida. Et la crise alimentaire ? N’est-ce pas une menace ? »
    Heureusement, ajoute-t-il, que cette grippe ne vient pas d’Afrique, car
    cela aurait davantage alimenté l’imaginaire européen : l’Afrique est la
    source de tous les maux. Toutefois, l’Afrique en souffre déjà, puisque les pauvres éleveurs de porcs égyptiens
    ont été sommés d’abattre leurs troupeaux. Cette grippe paraît à Papa
    Wemba comme une fiction réelle ; une diversion. Le monde est confronté
    à une crise financière, qui se fait ressentir partout, et elle doit
    être l’urgence numéro1.


    « A Kinshasa, nous sommes tous des malades permanents. »


    Il éteint la télé, non sans avoir commenté le match
    Marseille-Toulouse qu’il a regardé la veille, au soir. Puis il se
    mouche – il tient un paquet de kleenex dans sa main, car il est
    enrhumé. Soudain, il crache sur Kinshasa, « une ville superbement
    polluée ; une ville bourrée d’immondices et de mares pestilentielles.
    C’est un pur calvaire que de vivre à Kinshasa ; les fullas-fullas et
    les taxis, abondants, inondent la capitale des tonnes de gaz
    carbonique, sur des routes aux rainures innombrables. »


    « A Kinshasa, nous sommes tous des malades permanents.
    Sans exception. Et le ministre en charge des questions liées à
    l’Environnement ne fait rien. Ni ne dit mot. Pas la moindre politique
    de lutte contre la pollution… », déplore-t-il.


    J’avoue que je suis surpris par son ton d’une gravité
    insoupçonnée. Serait-il devenu écolo ? « Pas forcément », répond-il.
    « Simplement ce sujet n’est pas une affaire de spécialistes ; il
    concerne tout le monde. Aimer l’environnement dans lequel on vit, le
    protéger, ne requiert pas de diplômes. Chacun à sa place et avec ses
    moyens doit y réfléchir. Hélas ! La RDC souffre d’un déficit de
    projets, ce pays est un désert de fortes personnalités. Pourquoi ne pas
    le confier totalement aux Chinois ? Ils sont à la mode, et ils ont
    signé plusieurs contrats avec la RDC. »


    Toujours dans le même ordre d’idées, il s’emporte
    contre le service sanitaire congolais, très malade. Si le médecin n’est
    pas assuré d’être payé, il n’administrera aucun soin. Récemment, l’un
    de ses proches était malade. Le médecin l’a traité illico presto, parce
    qu’il a découvert que cette personne était familialement liée à Papa
    Wemba. « Et les malades dépourvus de moyens financiers ? »,
    proteste-t-il. Ils trépassent. Sans argent à Kinshasa, il vaut mieux ne
    pas tomber malade. Je ne réagis pas : je connais parfaitement cette
    situation. Sans transition, Papa Wemba évoque Laurent Nkunda.
    Ce personnage le faisait marrer ; il pressentait que ce
    militaire-pasteur n’irait pas loin. Un feu de paille. Papa Wemba ne se
    trompait pas : Laurent Nkunda a été emporté par la copulation
    d’intérêts miniers entre la RDC et le Rwanda. Désormais, ces deux pays
    peuvent exploiter le sous-sol congolais à leur guise, avec la
    complicité des capitales européennes.


    « Obama m’inspire confiance. »


    « Croire que Barack Obama
    distribuera des dollars en Afrique, sous prétexte qu’il a des origines
    kenyanes, relève d’une naïveté exquise. Il a été élu par les américains
    pour résoudre en premier les problèmes américains. C’est un acquis, il
    n’y a pas à épiloguer là-dessus. » Il n’en reste pas moins qu’à peine
    installé à la Maison Blanche il a adressé trois messages forts au
    monde : la fermeture de Guantanamo ; les problèmes soulevés par le
    protocole de Kyoto ; l’amorce d’un dialogue avec Cuba. Les USA sont la
    première puissance ; leur voix est sinon primordiale, du moins écoutée.


    Pour dire vrai, l’avènement de Barack Obama est
    l’événement qui a le plus marqué Papa Wemba ces derniers mois. Il a
    confiance en lui. « Oui, le jeune président américain a toutes les
    caractéristiques d’un grand-homme », estime-t-il. Justement, c’est là
    où je voulais en venir. Comment définit-il un grand-homme ? Papa Wemba
    sourit. Les coudes en appui sur la table et les mains encadrant son
    visage, il me dévisage. Je décèle dans ce geste un tempérament intuitif
    – je l’ai lu dans un papier sur la psychologie. C’est sûr, il prend le
    temps de la réflexion. Papa Wemba me donne deux définitions : un
    grand-homme est celui qui naît des circonstances exceptionnelles ; un
    grand-homme est celui qui change le cours de l’Histoire.


    Si je ne désapprouve pas la première définition, la
    deuxième en revanche m’agace. Je n’ignore pas que plusieurs personnages
    ont changé le cours de l’Histoire, mais dans le mauvais sens. C’est le
    cas d’Hitler, pour ne citer que ce nom. Je le signifie à Papa Wemba,
    lequel, sans se départir de son sourire, ajoute qu’il a voulu dire la
    même chose que moi. Non, on ne peut associer le verbe « déconstruire »
    au grand-homme. Ce dernier ne conjugue qu’un seul verbe, et au présent
    de l’indicatif : « Construire ». « Comme vous ? », lui dis-je. Il me
    fait « non » de la tête.


    Nous traversons l’Atlantique et atterrissons en Afrique du sud. Que pense-t-il de Jacob Zuma ?
    Comme Obama, Jacob Zuma sera à partir du 6 mai – sauf coup de théâtre –
    à la tête d’un grand pays multiculturel – il évite le mot
    « multiracial ». Mais entre les deux hommes, il n’y a aucune commune
    mesure. Papa Wemba n’a pas apprécié cette phrase – « J’ai pris une douche pour me laver du sida. »
    – qu’aurait prononcée le futur président sud-africain. « C’est un
    propos indigne d’un responsable politique ; Jacob Zuma devrait remuer
    plusieurs fois sa langue avant de parler. Les gens pourraient se dire :
    "Finalement, on se débarrasse du sida en prenant une douche". »


    « Nyoka Longo n’est pas un bosseur. »


    Nous ne pouvons nous quitter sans parler de musique.
    Mais je le sens hésitant, comme s’il répugnait à ce sujet. Et quand je
    lui demande ce qui fait sa constance, sa présence perpétuelle sur la
    scène internationale, contrairement à ses co-fondateurs de Zaïko, il se
    terre dans un long silence. Mais, bientôt, il se lâche...


    Sans doute par fausse modestie, Papa Wemba me dit qu’il
    n’a pas plus de talent que les Gina, Evoloko ou Bozi. Toutefois, un
    point le différencie de ses confrères : pour ces derniers la musique
    n’est peut-être qu’une simple passion ; pour lui c’est une vocation.
    Stendhal n’écrivait-il pas : « Le bonheur, c’est de faire de sa passion
    une vocation. » ? Oui, lui, Papa Wemba, a fait de sa « passion » une
    « vocation ». Dans ce contexte, un musicien de sa génération
    l’attriste : Nyoka Longo. Celui-ci a eu la chance de présider aux
    destinées d’un des patrimoines nationaux, Zaïko Langa-Langa,
    hélas il fait preuve de paresse. « Nyoka Longo n’est pas un bosseur ».
    Et, avec impatience, Papa Wemba attend son album personnel, lequel
    n’arrive toujours pas.


    En vrac, je lui demande ce qu’il écoute et lit en ce moment, il me parle de Keziah Jones et d’un livre puissant – Le secret.
    Concernant son actualité, Papa Wemba prépare un album pour ses 60 ans,
    qui sortira avant la fin de l’année. Et il a déjà trouvé le titre :
    « Kema-Fumbe ». C’est une expression tétéla qui signifie : je ne suis
    pas venu sur cette terre pour être un spectateur. Non, Papa Wemba ne le
    pense pas. Et ne le sera jamais. Il continuera d’agir tant qu’il
    respirera. Et ce, en dépit des obstacles. D’ailleurs, il a fait sienne
    cette devise de Marc Aurelle : « L’obstacle est matière à actions. »
    L’âge ne l’effraie pas ; il n’a pas encore tout donné ni appris. Une
    belle leçon d’humilité.
    king show
    king show


    Nombre de messages : 152
    Localisation : Belgique
    Date d'inscription : 18/11/2008

    l´actualité en revue avec Papa Wemba Empty Re: l´actualité en revue avec Papa Wemba

    Message  king show 15.05.09 15:15

    En lisant ce cette revue d´actualité avec Papa Wemba qui devrait être le sage de la musique Congolaise on sent que ce grand monsieur s´est assagit mais on chasse le naturel, il revient au galop.
    Par ex. sur la grève du sexe il pouvait rester évasif pour pour que les mauvaise langue ne puisse pas extrapoler mais on le sent intuitif et il s´en défend comme si la chose la concernait personnellement.
    Pro vocatif et excessif il pouvait dire autrement que "Nyoka Longo n´est pas un bosseur" dans leur milieu ce genre de déclaration est taxé de provocation, il est grand temps et avec l´âge que Papa Wemba devienne diplomate
    toto
    toto


    Nombre de messages : 184
    Localisation : Luxembourg
    Date d'inscription : 17/11/2008

    l´actualité en revue avec Papa Wemba Empty Re: l´actualité en revue avec Papa Wemba

    Message  toto 16.05.09 0:35

    Pourquoi vous lui cherchez des circonstances atténuantes il est comme ça et il restera comme il faut non plus oublié que c´est un musicien de l´ancienne ce que nos parents appelait les voyous
    Ceci dit je reconnais que c´est un grand artiste et un grand chanteur.

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