Le président gabonais Omar Bongo Ondimba, 73
ans dont 41 ans au pouvoir, est hospitalisé en Espagne à Barcelone
(nord-est), où selon des sources concordantes il se trouve dans un état
jugé sérieux, soigné pour un cancer.
Le ministre espagnol des Affaires étrangères,
Miguel Angel Moratinos, a confirmé jeudi lors d'un voyage à Sarajevo
que le doyen des chefs d'Etats africains était soigné en Espagne.
"Je peux seulement vous dire qu'il (M. Bongo)
est en Espagne où il reçoit un traitement médical dans une clinique de
Barcelone", a déclaré à la presse M. Moratinos.
Auparavant, des sources concordantes avaient
indiqué à l'AFP que le président Bongo était soigné à la clinique
privée Quiron de Barcelone dans un état préoccupant.
Il a été hospitalisé il y a une dizaine de
jours pour un cancer intestinal, a indiqué à Madrid une source bien
informée ayant requis l'anonymat.
Le journal catalan La Vanguardia a assuré dans
son édition en ligne que M. Bongo souffrait d'une "grave tumeur",
citant M. Moratinos qui aurait indiqué à un de ses journalistes qu'il
"va très mal".
Selon la source interrogée à Madrid par l'AFP,
le chef de l'Etat gabonais aurait subi une hémorragie lors de son
transfert par avion en Espagne. Il est accompagné de membres de son
entourage, dont sa fille, Pascaline Bongo.
Un porte-parole de la clinique Quiron a
confirmé que M. Bongo se trouvait dans ses murs, mais a refusé de
livrer le moindre détail sur son état de santé, soulignant que "la
famille ne fait aucun communiqué".
Des sources proches du pouvoir gabonais ont
indiqué à l'AFP à Libreville qu'il a "subi une intervention
chirurgicale ces derniers jours" mais qu'il "va mieux". "Il était, hier
soir tard, (mercredi) en vie et conscient", a indiqué à Paris une
source française spécialiste des questions africaines.
Fait sans précédent, la présidence gabonaise
avait annoncé le 6 mai dans un communiqué que M. Bongo Ondimba, avait
décidé "la suspension momentanée de ses activités" de chef d'Etat, et
que "toutes les audiences présidentielles (seraient) suspendues jusqu'à
nouvel ordre".
Selon ce communiqué, le président gabonais
voulait "se ressourcer dans le repos" après avoir vécu pendant "plus de
trois ans (...) une épreuve particulièrement difficile avec la maladie
de son épouse" Edith Lucie, décédée le 14 mars à Rabat.
Il n'est plus réapparu depuis en public au
Gabon, ex-colonie française d'Afrique équatoriale riche en pétrole,
bois et minerais, où sa santé est un sujet tabou.
Aucun media gabonais n'y faisait allusion jeudi
matin. Mais depuis quelques jours, sa succession est au centre des
conversations, même s'il elle n'est jamais abordée de manière
officielle.
Les petits journaux d'opinion font état de
tractations entre les différents courants du Parti démocratique
gabonais (PDG, au pouvoir) et de l'opposition.
Dans la rue et les coulisses du pouvoir, on
s'inquiète de l'après-Bongo et du devenir du savant équilibre ethnique
distillé par le président pour la répartition des pouvoirs dans un des
rares pays d'Afrique épargnés par les violences politiques.
Tout au long de la Ve République française,
Omar Bongo a été l'un des principaux relais de la "Françafrique" où
s'entremêlent raison d'Etat, lobbies et réseaux politico-affairistes.
Récemment, ses relations avec l'ex-puissance
coloniale se sont tendues: les médias français ont fait des révélations
sur l'important patrimoine immobilier de sa famille et la justice
française est saisie d'une plainte d'ONG qui l'accusent de posséder en
France des biens immobiliers de luxe financés par de l'argent public
détourné.
ans dont 41 ans au pouvoir, est hospitalisé en Espagne à Barcelone
(nord-est), où selon des sources concordantes il se trouve dans un état
jugé sérieux, soigné pour un cancer.
Le ministre espagnol des Affaires étrangères,
Miguel Angel Moratinos, a confirmé jeudi lors d'un voyage à Sarajevo
que le doyen des chefs d'Etats africains était soigné en Espagne.
"Je peux seulement vous dire qu'il (M. Bongo)
est en Espagne où il reçoit un traitement médical dans une clinique de
Barcelone", a déclaré à la presse M. Moratinos.
Auparavant, des sources concordantes avaient
indiqué à l'AFP que le président Bongo était soigné à la clinique
privée Quiron de Barcelone dans un état préoccupant.
Il a été hospitalisé il y a une dizaine de
jours pour un cancer intestinal, a indiqué à Madrid une source bien
informée ayant requis l'anonymat.
Le journal catalan La Vanguardia a assuré dans
son édition en ligne que M. Bongo souffrait d'une "grave tumeur",
citant M. Moratinos qui aurait indiqué à un de ses journalistes qu'il
"va très mal".
Selon la source interrogée à Madrid par l'AFP,
le chef de l'Etat gabonais aurait subi une hémorragie lors de son
transfert par avion en Espagne. Il est accompagné de membres de son
entourage, dont sa fille, Pascaline Bongo.
Un porte-parole de la clinique Quiron a
confirmé que M. Bongo se trouvait dans ses murs, mais a refusé de
livrer le moindre détail sur son état de santé, soulignant que "la
famille ne fait aucun communiqué".
Des sources proches du pouvoir gabonais ont
indiqué à l'AFP à Libreville qu'il a "subi une intervention
chirurgicale ces derniers jours" mais qu'il "va mieux". "Il était, hier
soir tard, (mercredi) en vie et conscient", a indiqué à Paris une
source française spécialiste des questions africaines.
Fait sans précédent, la présidence gabonaise
avait annoncé le 6 mai dans un communiqué que M. Bongo Ondimba, avait
décidé "la suspension momentanée de ses activités" de chef d'Etat, et
que "toutes les audiences présidentielles (seraient) suspendues jusqu'à
nouvel ordre".
Selon ce communiqué, le président gabonais
voulait "se ressourcer dans le repos" après avoir vécu pendant "plus de
trois ans (...) une épreuve particulièrement difficile avec la maladie
de son épouse" Edith Lucie, décédée le 14 mars à Rabat.
Il n'est plus réapparu depuis en public au
Gabon, ex-colonie française d'Afrique équatoriale riche en pétrole,
bois et minerais, où sa santé est un sujet tabou.
Aucun media gabonais n'y faisait allusion jeudi
matin. Mais depuis quelques jours, sa succession est au centre des
conversations, même s'il elle n'est jamais abordée de manière
officielle.
Les petits journaux d'opinion font état de
tractations entre les différents courants du Parti démocratique
gabonais (PDG, au pouvoir) et de l'opposition.
Dans la rue et les coulisses du pouvoir, on
s'inquiète de l'après-Bongo et du devenir du savant équilibre ethnique
distillé par le président pour la répartition des pouvoirs dans un des
rares pays d'Afrique épargnés par les violences politiques.
Tout au long de la Ve République française,
Omar Bongo a été l'un des principaux relais de la "Françafrique" où
s'entremêlent raison d'Etat, lobbies et réseaux politico-affairistes.
Récemment, ses relations avec l'ex-puissance
coloniale se sont tendues: les médias français ont fait des révélations
sur l'important patrimoine immobilier de sa famille et la justice
française est saisie d'une plainte d'ONG qui l'accusent de posséder en
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détourné.
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