En 2006, un quinquennat commençait ; un navire levait l'ancre. A son
bord, le timonier avait de bonnes raisons d'être déterminé,
optimiste et heureux : il venait d'être massivement élu par un
peuple qui, lui aussi, avait de bonnes raisons d'être déterminé,
optimiste et heureux. En effet, durant toute la précédente campagne
électorale, le timonier a abondamment tâté le pouls de ce
dernier. Il lui a abondamment parlé également. Il a entendu ses
clameurs à travers lesquelles il a clairement identifié et apprécié
ses attentes et ses aspirations. Visiblement, ce peuple s'est cru avoir été
totalement compris. A cet égard, le discours d'investiture du 6 décembre
2006 du Président élu, lequel discours a repris une à une
ces attentes et ces aspirations, en les fondant dans le noyau dur de son programme
d'action, lui en a apporté, si besoin en était, la preuve. Son
enthousiasme et son espoir atteignirent le paroxysme lorsqu'il lui fut dit dans
le même discours que la fin de la recréation venait d'être
sifflée. Ainsi, en allant se coucher le soir de ce 6 décembre
2006, le peuple congolais croyait trouver, le lendemain matin à son réveil,
des hommes nouveaux et des femmes nouvelles à la place des prévaricateurs
et de mouches de coche de métier, responsables de la déroute du
navire qui venait d'être remis à flot. Il avait oublié que
la recréation est pareille à la lèpre ; pour la guérir,
il faut utiliser un remède de cheval.
Aujourd'hui, le trouble est grand : l'enthousiasme et l'espoir du peuple fondent
comme du beurre au soleil. Partout, en plus, la cacophonie s'est installée.
En effet, on ne sait plus qui a tort et qui a raison : chacun croit qu'il a
raison sur tout et que son voisin a tort sur tout. Bref les Congolais sont divisés
parce que tout les divise : Fmi, contrats chinois, drame dans l'Est du pays,
la réforme des entreprises de l'Etat, l'argent, etc. Tel réclame
une concertation nationale, sans aucun doute pour démontrer à
tout le monde qu'il est le seul à détenir la vérité.
Tel autre rejette l'idée de cette concertation au motif que le navire
RDC vogue bien tranquillement sur des eaux tranquilles.
Selon nous, les problèmes auxquels le pays est confronté présentement
sont à ce point graves qu'il faut se garder de les aborder avec cette
légèreté qui nous est familière. Avant de commencer
à chercher la paille dans l'œil du voisin, occupons-nous d'abord
de la poutre qui se trouve dans notre propre œil. Autrement dit, les problèmes
sont là, ils sont devenus si épineux parce que nous plaidons tous
coupables. En effet, parmi nous, nous avons, d'un côté, des hommes
et des femmes qui trouvent que la République a tellement de têtes
et de bras qu'ils ne peuvent toucher à rien du tout. Mais, pour autant,
ils ne manquent pas de faire des leçons à ceux qui s'usent à
la tâche. Nous avons, de l'autre côté, des Faust magiciens.
La légende nous apprend que Faust vendit son âme à Méphistophélès
en échange des biens terrestres. Aujourd'hui, quasi tous les Congolais
sont hantés par des palais, des jeeps, des comptes cossus, des voyages
aux confins de la terre, etc. N'oublions pas que la même légende
ajoute que Méphistophélès est le démon de toutes
les décadences.
Il n'est pas impossible que ceux d'entre nous qui, présentement, parlent
et s'agitent beaucoup ne le fassent pas gratuitement. Mieux qu'ils ne soient
pas les stratèges patriotes et nationalistes que la RDC et son peuple
appellent de leurs vœux. Sans aucun doute, s'ils ne s'agitent pas pour
conserver des postes et les avantages qui en découlent, ils sont à
leur recherche. Finalement, il a pleinement raison ce compatriote qui soutient
que nous souffrons, que nous sommes tétanisés face à nos
problèmes parce que nous sommes tous indisciplinés. En effet,
nous ne prenons rien au sérieux, nous ne respectons rien, nous ne nous
soucions pas de savoir ce qu'est et doit être le monde dans lequel nous
vivons. Pour tout dire, nous allons là où le vent du moment nous
emporte.
Pour tout dire encore, plus le trouble est grand, plus il faut gouverner, a
dit le général de Gaulle. L'heure est donc venue pour le timonier
du navire RDC d'agir, de créer, d'arrêter finalement la recréation.
Car, c'est le même de Gaulle qui suggère à tout chef : "
Grandir sa force à la mesure de ses desseins, ne pas attendre du hasard,
ni des formules ce qu'on néglige de préparer, proportionner l'enjeu
et les moyens : l'action des peuples, comme celle des individus est soumise
à ces froides règles " (La France et son armée,
bord, le timonier avait de bonnes raisons d'être déterminé,
optimiste et heureux : il venait d'être massivement élu par un
peuple qui, lui aussi, avait de bonnes raisons d'être déterminé,
optimiste et heureux. En effet, durant toute la précédente campagne
électorale, le timonier a abondamment tâté le pouls de ce
dernier. Il lui a abondamment parlé également. Il a entendu ses
clameurs à travers lesquelles il a clairement identifié et apprécié
ses attentes et ses aspirations. Visiblement, ce peuple s'est cru avoir été
totalement compris. A cet égard, le discours d'investiture du 6 décembre
2006 du Président élu, lequel discours a repris une à une
ces attentes et ces aspirations, en les fondant dans le noyau dur de son programme
d'action, lui en a apporté, si besoin en était, la preuve. Son
enthousiasme et son espoir atteignirent le paroxysme lorsqu'il lui fut dit dans
le même discours que la fin de la recréation venait d'être
sifflée. Ainsi, en allant se coucher le soir de ce 6 décembre
2006, le peuple congolais croyait trouver, le lendemain matin à son réveil,
des hommes nouveaux et des femmes nouvelles à la place des prévaricateurs
et de mouches de coche de métier, responsables de la déroute du
navire qui venait d'être remis à flot. Il avait oublié que
la recréation est pareille à la lèpre ; pour la guérir,
il faut utiliser un remède de cheval.
Aujourd'hui, le trouble est grand : l'enthousiasme et l'espoir du peuple fondent
comme du beurre au soleil. Partout, en plus, la cacophonie s'est installée.
En effet, on ne sait plus qui a tort et qui a raison : chacun croit qu'il a
raison sur tout et que son voisin a tort sur tout. Bref les Congolais sont divisés
parce que tout les divise : Fmi, contrats chinois, drame dans l'Est du pays,
la réforme des entreprises de l'Etat, l'argent, etc. Tel réclame
une concertation nationale, sans aucun doute pour démontrer à
tout le monde qu'il est le seul à détenir la vérité.
Tel autre rejette l'idée de cette concertation au motif que le navire
RDC vogue bien tranquillement sur des eaux tranquilles.
Selon nous, les problèmes auxquels le pays est confronté présentement
sont à ce point graves qu'il faut se garder de les aborder avec cette
légèreté qui nous est familière. Avant de commencer
à chercher la paille dans l'œil du voisin, occupons-nous d'abord
de la poutre qui se trouve dans notre propre œil. Autrement dit, les problèmes
sont là, ils sont devenus si épineux parce que nous plaidons tous
coupables. En effet, parmi nous, nous avons, d'un côté, des hommes
et des femmes qui trouvent que la République a tellement de têtes
et de bras qu'ils ne peuvent toucher à rien du tout. Mais, pour autant,
ils ne manquent pas de faire des leçons à ceux qui s'usent à
la tâche. Nous avons, de l'autre côté, des Faust magiciens.
La légende nous apprend que Faust vendit son âme à Méphistophélès
en échange des biens terrestres. Aujourd'hui, quasi tous les Congolais
sont hantés par des palais, des jeeps, des comptes cossus, des voyages
aux confins de la terre, etc. N'oublions pas que la même légende
ajoute que Méphistophélès est le démon de toutes
les décadences.
Il n'est pas impossible que ceux d'entre nous qui, présentement, parlent
et s'agitent beaucoup ne le fassent pas gratuitement. Mieux qu'ils ne soient
pas les stratèges patriotes et nationalistes que la RDC et son peuple
appellent de leurs vœux. Sans aucun doute, s'ils ne s'agitent pas pour
conserver des postes et les avantages qui en découlent, ils sont à
leur recherche. Finalement, il a pleinement raison ce compatriote qui soutient
que nous souffrons, que nous sommes tétanisés face à nos
problèmes parce que nous sommes tous indisciplinés. En effet,
nous ne prenons rien au sérieux, nous ne respectons rien, nous ne nous
soucions pas de savoir ce qu'est et doit être le monde dans lequel nous
vivons. Pour tout dire, nous allons là où le vent du moment nous
emporte.
Pour tout dire encore, plus le trouble est grand, plus il faut gouverner, a
dit le général de Gaulle. L'heure est donc venue pour le timonier
du navire RDC d'agir, de créer, d'arrêter finalement la recréation.
Car, c'est le même de Gaulle qui suggère à tout chef : "
Grandir sa force à la mesure de ses desseins, ne pas attendre du hasard,
ni des formules ce qu'on néglige de préparer, proportionner l'enjeu
et les moyens : l'action des peuples, comme celle des individus est soumise
à ces froides règles " (La France et son armée,
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