Le
gouverneur de la Banque centrale du Congo, Jean-Claude Masangu Mulongo, est sorti
de sa torpeur. La situation économique de la RDC est préoccupante
: les finances publiques explosent, les réserves en devises s’effritent,
la croissance périclite, la dépréciation de la monnaie entraîne
les prix à la hausse. Le tableau est sombre, mais Masangu pense qu’il
n’y a pas lieu de désespérer. A la seule condition qu’en
fin février 2009 les 200 millions Usd de soutien à la balance des
paiements promis par le FMI et la relance en mars prochain des négociations
pour un nouvel accord formel puissent avoir lieu. En attendant, il vient de tirer
la sonnette d’alarme.
Il y a longtemps que l’on voulait le voir à l’œuvre pour
recadrer les choses sur le terrain, lui qui assume, au regard de son statut,
le rôle de conseiller économique et monétaire du gouvernement.
Hier mercredi, le gouverneur de la Banque centrale du Congo, Jean-Claude Masangu
Mulongo – c’est de lui qu’il s’agit – a fini par priser
le prisme, se frottant au cours d’un point de presse aux questions des
journalistes. Tout le monde, en ce compris le gouvernement, s’est exprimé
sur le sujet, sans que, pour autant, la Banque centrale, autorité monétaire
de la RDC, ne livre son point de vue. De la surchauffe sur le marché
des changes à la crise financière internationale, la BCC était
jusque-là de marbre.
Mercredi 18 février 2009, le suspense a été enfin levé
dans la salle de réunions de la BCC. Devant la presse, le gouverneur
de la BCC a recadré les choses. Cri d’alarme pour le sauvetage d’une
économie en dérive. « La Banque centrale garde toujours
le cap sur sa mission première : la stabilité des prix intérieurs
». Seule, cependant, la Banque centrale est inapte à toute action
de grande portée économique. Il y a donc lieu de la soutenir.
Ce soutien passe, entre autres, par son indépendance et sa recapitalisation,
a-t-il fait remarquer. « Si nous demandons la recapitalisation (Ndlr :
le capital de la BCC se chiffre à 60 Fc), c’est pour faire mieux
».
Du tableau présenté par le gouverneur, il ressort nettement que
la situation économique, financière et monétaire de la
RDC est bien plus grave qu’on ne le croyait. Déjà au niveau
des prévisions de croissance pour l’année 2009 se ressent
ce vent de récession.
Et, Jean-Claude Masangu ne s’est pas caché de le dire : «
Après avoir renoué avec la croissance depuis 2002, l’économie
de la République démocratique du Congo, au regard des données
disponibles sur l’activité, serait entrée en récession
depuis le deuxième semestre 2008 ».
Regard tourné vers l’extérieur
Cette situation « préoccupante », a-t-il déclaré,
s’est traduite notamment par la baisse de la production nationale s’accompagnant
d’une forte inflation expliquée par le financement monétaire.
Bien plus, le gouverneur de la BCC craint le risque de persistance du recul
de l’activité d’ici la fin du 1er semestre 2009, avant une
reprise éventuelle au 2ème semestre. Si les équilibres
ne se rétablissent pas sur le plan interne, Masangu a fait valoir la
nécessité de parer au plus pressé.
Mais, comment y parvenir dans un contexte d’assèchement des réserves
en devises de la RDC. Selon les dernières statistiques disponibles, les
réserves internationales de la RDC se situeraient sous la barre de 50
millions Usd, 36 millions de USD, à en croire des sources concordantes,
soit à peine un (1) jour d’importation.
Apparemment, pour le gouverneur de la BCC, le salut passe inéluctablement
par un soutien financier des partenaires extérieurs, éventuellement
la reprise des négociations en vue de la conclusion d’un nouveau
programme économique du gouvernement, le second après celui arrêté
brutalement en mars 2006.
A première vue, c’est vers le Fonds monétaire international
que s’est tourné le regard du gouvernement. Car, « l’état
des comptes extérieurs (de la RDC) est sérieusement affecté
par la crise financière ». Du Fmi, le gouvernement attend un apport
de 200 millions Usd de soutien à la balance des paiements, prévu
dans le cadre de la Facilité pour la protection contre les chocs exogènes.
De même aussi, de la Banque mondiale, 100 millions Usd, promis presque
dans le même cadre pour parvenir à faire face à la crise
financière par la reconstitution du niveau des réserves en devises
à la suite de la chute des cours des produits miniers. Mais, comment
accéder à ces fonds sans se soumettre à certaines conditions
?
Sur ce point, le FMI a subordonné son apport exceptionnellement à
la réalisation de deux conditions majeures. La première : l’audit
du compte général du Trésor, logé à la BCC.
Audit – le 127ème en 11 ans de gestion sous Masangu - dont le rapport
final devait déjà être transmis à la direction générale
du FMI à Washington.
Mais là aussi, la RDC est confrontée à un sérieux
handicap. Finira-t-il par peser sur les conclusions de cet audit. Suspense !
Toujours est-il qu’à la fin 2008, le compte général
du Trésor a affiché un déficit impressionnant, financé,
a dit le Masangu, par des avances de la BCC.
Néanmoins, au-delà de ce travail d’audit de la BCC, tout
devait aussi se jouer sur les possibles ajustements – le FMI s’est
montré intransigeant sur le sujet – des contrats chinois. Tout achopperait-il
à ce niveau ? Jean-Claude Masangu minimise : « La question est
plus politique. Mais, on tend déjà vers une décision qui
va conforter les différentes parties. Vous en serez informés d’ici
là ».
gouverneur de la Banque centrale du Congo, Jean-Claude Masangu Mulongo, est sorti
de sa torpeur. La situation économique de la RDC est préoccupante
: les finances publiques explosent, les réserves en devises s’effritent,
la croissance périclite, la dépréciation de la monnaie entraîne
les prix à la hausse. Le tableau est sombre, mais Masangu pense qu’il
n’y a pas lieu de désespérer. A la seule condition qu’en
fin février 2009 les 200 millions Usd de soutien à la balance des
paiements promis par le FMI et la relance en mars prochain des négociations
pour un nouvel accord formel puissent avoir lieu. En attendant, il vient de tirer
la sonnette d’alarme.
Il y a longtemps que l’on voulait le voir à l’œuvre pour
recadrer les choses sur le terrain, lui qui assume, au regard de son statut,
le rôle de conseiller économique et monétaire du gouvernement.
Hier mercredi, le gouverneur de la Banque centrale du Congo, Jean-Claude Masangu
Mulongo – c’est de lui qu’il s’agit – a fini par priser
le prisme, se frottant au cours d’un point de presse aux questions des
journalistes. Tout le monde, en ce compris le gouvernement, s’est exprimé
sur le sujet, sans que, pour autant, la Banque centrale, autorité monétaire
de la RDC, ne livre son point de vue. De la surchauffe sur le marché
des changes à la crise financière internationale, la BCC était
jusque-là de marbre.
Mercredi 18 février 2009, le suspense a été enfin levé
dans la salle de réunions de la BCC. Devant la presse, le gouverneur
de la BCC a recadré les choses. Cri d’alarme pour le sauvetage d’une
économie en dérive. « La Banque centrale garde toujours
le cap sur sa mission première : la stabilité des prix intérieurs
». Seule, cependant, la Banque centrale est inapte à toute action
de grande portée économique. Il y a donc lieu de la soutenir.
Ce soutien passe, entre autres, par son indépendance et sa recapitalisation,
a-t-il fait remarquer. « Si nous demandons la recapitalisation (Ndlr :
le capital de la BCC se chiffre à 60 Fc), c’est pour faire mieux
».
Du tableau présenté par le gouverneur, il ressort nettement que
la situation économique, financière et monétaire de la
RDC est bien plus grave qu’on ne le croyait. Déjà au niveau
des prévisions de croissance pour l’année 2009 se ressent
ce vent de récession.
Et, Jean-Claude Masangu ne s’est pas caché de le dire : «
Après avoir renoué avec la croissance depuis 2002, l’économie
de la République démocratique du Congo, au regard des données
disponibles sur l’activité, serait entrée en récession
depuis le deuxième semestre 2008 ».
Regard tourné vers l’extérieur
Cette situation « préoccupante », a-t-il déclaré,
s’est traduite notamment par la baisse de la production nationale s’accompagnant
d’une forte inflation expliquée par le financement monétaire.
Bien plus, le gouverneur de la BCC craint le risque de persistance du recul
de l’activité d’ici la fin du 1er semestre 2009, avant une
reprise éventuelle au 2ème semestre. Si les équilibres
ne se rétablissent pas sur le plan interne, Masangu a fait valoir la
nécessité de parer au plus pressé.
Mais, comment y parvenir dans un contexte d’assèchement des réserves
en devises de la RDC. Selon les dernières statistiques disponibles, les
réserves internationales de la RDC se situeraient sous la barre de 50
millions Usd, 36 millions de USD, à en croire des sources concordantes,
soit à peine un (1) jour d’importation.
Apparemment, pour le gouverneur de la BCC, le salut passe inéluctablement
par un soutien financier des partenaires extérieurs, éventuellement
la reprise des négociations en vue de la conclusion d’un nouveau
programme économique du gouvernement, le second après celui arrêté
brutalement en mars 2006.
A première vue, c’est vers le Fonds monétaire international
que s’est tourné le regard du gouvernement. Car, « l’état
des comptes extérieurs (de la RDC) est sérieusement affecté
par la crise financière ». Du Fmi, le gouvernement attend un apport
de 200 millions Usd de soutien à la balance des paiements, prévu
dans le cadre de la Facilité pour la protection contre les chocs exogènes.
De même aussi, de la Banque mondiale, 100 millions Usd, promis presque
dans le même cadre pour parvenir à faire face à la crise
financière par la reconstitution du niveau des réserves en devises
à la suite de la chute des cours des produits miniers. Mais, comment
accéder à ces fonds sans se soumettre à certaines conditions
?
Sur ce point, le FMI a subordonné son apport exceptionnellement à
la réalisation de deux conditions majeures. La première : l’audit
du compte général du Trésor, logé à la BCC.
Audit – le 127ème en 11 ans de gestion sous Masangu - dont le rapport
final devait déjà être transmis à la direction générale
du FMI à Washington.
Mais là aussi, la RDC est confrontée à un sérieux
handicap. Finira-t-il par peser sur les conclusions de cet audit. Suspense !
Toujours est-il qu’à la fin 2008, le compte général
du Trésor a affiché un déficit impressionnant, financé,
a dit le Masangu, par des avances de la BCC.
Néanmoins, au-delà de ce travail d’audit de la BCC, tout
devait aussi se jouer sur les possibles ajustements – le FMI s’est
montré intransigeant sur le sujet – des contrats chinois. Tout achopperait-il
à ce niveau ? Jean-Claude Masangu minimise : « La question est
plus politique. Mais, on tend déjà vers une décision qui
va conforter les différentes parties. Vous en serez informés d’ici
là ».
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