La rentrée parlementaire interviendra dans 48 heures. Elle sera marquée
par le dernier scénario du « feuilleton AMP » visant le renouvellement
du Bureau de l’Assemblée nationale. 16 mars 2009, un jour de tous
les enjeux et de tous les dangers. Fait insolite tant il s’agit d’une
première signée par une majorité présidentielle, au
pouvoir. Et pour tout consommer, l’AMP a inscrit à l’ordre du
jour un « drôle de coup ». Pour avoir la tête de Vital
Kamerhe, président de l’Assemblée nationale.
Les Congolais doivent retenir leur souffle avec la rentrée de la session
parlementaire du mois de mars. Fixée constitutionnellement au 15 mars,
un dimanche, elle interviendra le 16 mars, lundi. Mais contrairement aux précédentes sessions, elle sera marquée dès le premier jour par la question liée au renouvellement du Bureau de l’Assemblée nationale.
En effet, sur décision de l’Alliance de la majorité présidentielle,
AMP, et pour des raisons de discipline au sein de cette plate-forme, il a été décidé de la démission de tous les membres du Bureau de
l’Assemblée nationale. Argumentant qu’ils ont été
désignés par la plate-forme pour faire partie du Bureau, la même
instance politique vient de leur retirer la confiance. Aussi, ont-ils été
invités à déposer leur démission, avec effet immédiat,
avant la rentrée parlementaire. Jusqu’à ce jour, seuls cinq
des sept membres qui composent ce bureau ont obtempéré à
cette injonction. Le président de l’Assemblée nationale,
Vital Kamerhe, et le rapporteur adjoint, Dr Ngokosso, ne l’ont pas encore fait. Ce dernier, sur décision de son parti, l’Udemo, s’exécutera
le jour de la rentrée parlementaire, en plénière. Quant
à Vital Kamerhe, il n’a fait aucune déclaration à
la presse depuis la prise de cette décision. Toutefois, dans les milieux
de l’AMP, on affirme que le PPRD a écrit à Kamerhe pour qu’il
dépose sa démission. Mais dans les couloirs du Palais du peuple,
et face aux pressions dont il est l’objet en plus de l’humiliation
politique, il ressort qu’il n’a pas d’autre choix. Il annoncera
sa démission le jour de la rentrée parlementaire, et en plénière.
Suspense.
Box vide
Suspense ? Oui, c’est le cas de le dire d’autant plus qu’à
l’AMP, on attendait la démission de tout le monde avant la rentrée
parlementaire. Ce qui n’est pas le cas. Aussi, l’AMP qui ne peut plus
reculer, doit aller jusqu’ à la fin de sa logique pour avoir la
tête de Vital Kamerhe. Elle s’est réunie le jeudi 12 mars.
Il ressort de cette rencontre que l’ordre a été donné
à tous les députés nationaux de l’AMP de boycotter
les séances du lundi 16 mars et du mardi 17 mars. De boycotter la séance d’ouverture. Question de faire constater l’incapacité du Bureau
à organiser la rentrée parlementaire pour permettre au secrétaire
général de l’Assemblée nationale d’assumer ses
prérogatives. Ainsi, l’on rentrerait à la case départ
en vue de constituer un bureau provisoire avec le doyen des députés,
secondé par les deux députés les moins âgés
pour procéder à l’élection du bureau définitif
de l’Assemblée nationale.
Un drôle de coup en fait. Tout ce scénario ne vise que le départ
de Vital Kamerhe. Aussi, l’AMP qui ne peut plus reculer, disions-nous,
est déterminée à utiliser tous les moyens pour parvenir
à ses fins.
Vieux démons et jeunes loups
Il existe effectivement un véritable problème interne à
l’AMP. La déclaration de Vital Kamerhe sur la présence des
troupes rwandaises en RDC ne serait que la goutte d’eau qui a fait déborder
le vase. Il y a bien d’autres « crimes de lèse-majesté
». Notamment, ses déclarations à la presse comme s’il
avait de grandes ambitions politiques personnelles. Mais surtout cet entretien dans un « cercle privé » qui aurait été rapporté
au « chef », sur bande qu’on aurait fait auditionner à l’intéressé. Aussi, la dernière déclaration sur les soldats rwandais n’aurait fait que corroborer les premières et mis à nu ses « intentions » de « briser la cohésion
autour du chef ». Une faute impardonnable. Partant, le laisser évoluer
dans cet élan et cet enthousiasme, engendrerait des émules.
Cependant, l’AMP n’est pas une formation politique homogène.
Elle est hétéroclite et dispose en son sein des « indépendants
», «des vieux démons » qui ne ratent jamais une telle
opportunité pour demeurer en selle. Personnalités politiques à
l’esprit fertile, elles se révèlent souvent d’habiles
manipulateurs pour faire et défaire des « hauts cadres »,
ayant toujours à l’esprit la lutte des générations.
Tout se passe comme si l’on assistait à un duel entre les «
vieux démons et les jeunes loups ». Ou encore la « guerre
des clans » comme aux temps forts du mobutisme avec le MPR, Parti - Etat, laquelle guerre a engendré le clientélisme et la délation
qui ont fait le lit du monolithisme. Fait combattu par les « artisans
» de la IIIème République.
D’autre part, l’on est surpris dans l’entourage de l’AMP
de constater que certaines personnes s’agitent autour de la décision
de cette plate-forme. L’on précise qu’il ne s’agit nullement
d’une première en Afrique. Des cas analogues se sont produits au
Sénégal et en Afrique du Sud, avec Macky Sall et Thabo Mbeki,
l’un ancien président de l’Assemblée nationale du Sénégal
et l’autre président de la République. Ils ont été
destitués de leurs fonctions respectives par leur parti. Soit.
Mais nul n’interdit à l’AMP de sanctionner ses membres si
les griefs leur reprochés sont avérés. Cependant, il serait
imprudent de copier servilement ce qui s’est passé au Sénégal
et en Afrique du Sud. Dans ces deux pays où la culture politique et la
tradition des institutions stables se passent de tout commentaire, le débat
a bel et bien eu lieu au sein des institutions nationales sénégalaise
et sud-africaine avant la destitution de Macky Sall et Thabo Mbeki. Et ce, en respectant les règles du jeu, la Constitution, sans harcèlement
politique, et en le faisant de façon propre.
En a-t-il été le cas pour Vital Kamerhe et les autres membres
du Bureau de l’Assemblée nationale, pris individuellement ? Il revient
à l’AMP de répondre à cette interrogation pertinente.
Pour revenir au cas du Sénégal et de l’Afrique du Sud, il
y a bien eu des vagues après le départ de ces deux personnalités.
Dans le premier cas, la turbulence politique persiste à l’approche
des élections et le président Abdoulaye Wade, à qui l’on
reproche de favoriser « politiquement » son fils Karim, devra analyser
les résultats des élections municipales pour mieux apprécier
la suite des événements. En Afrique du Sud, l’ANC a connu
une scission. Les sympathisants de Thabo Mbeki ont claque la porte et créé le COPE. Les prochaines élections en Afrique du Sud s’annoncent
intéressantes. Dans quel clan se trouve l’AMP ? Dans celui du Sénégal
ou de l’Afrique du Sud ?...
La réponse dans les tout prochains jours. Avec cette rentrée
parlementaire du mois de mars fertile en rebondissements tant il est important de souligner que l’on vient de toucher à des « institutions
issues des élections » : la représentation nationale.
Rude épreuve pour les députés nationaux. Dur test pour
la jeune démocratie en RDC
par le dernier scénario du « feuilleton AMP » visant le renouvellement
du Bureau de l’Assemblée nationale. 16 mars 2009, un jour de tous
les enjeux et de tous les dangers. Fait insolite tant il s’agit d’une
première signée par une majorité présidentielle, au
pouvoir. Et pour tout consommer, l’AMP a inscrit à l’ordre du
jour un « drôle de coup ». Pour avoir la tête de Vital
Kamerhe, président de l’Assemblée nationale.
Les Congolais doivent retenir leur souffle avec la rentrée de la session
parlementaire du mois de mars. Fixée constitutionnellement au 15 mars,
un dimanche, elle interviendra le 16 mars, lundi. Mais contrairement aux précédentes sessions, elle sera marquée dès le premier jour par la question liée au renouvellement du Bureau de l’Assemblée nationale.
En effet, sur décision de l’Alliance de la majorité présidentielle,
AMP, et pour des raisons de discipline au sein de cette plate-forme, il a été décidé de la démission de tous les membres du Bureau de
l’Assemblée nationale. Argumentant qu’ils ont été
désignés par la plate-forme pour faire partie du Bureau, la même
instance politique vient de leur retirer la confiance. Aussi, ont-ils été
invités à déposer leur démission, avec effet immédiat,
avant la rentrée parlementaire. Jusqu’à ce jour, seuls cinq
des sept membres qui composent ce bureau ont obtempéré à
cette injonction. Le président de l’Assemblée nationale,
Vital Kamerhe, et le rapporteur adjoint, Dr Ngokosso, ne l’ont pas encore fait. Ce dernier, sur décision de son parti, l’Udemo, s’exécutera
le jour de la rentrée parlementaire, en plénière. Quant
à Vital Kamerhe, il n’a fait aucune déclaration à
la presse depuis la prise de cette décision. Toutefois, dans les milieux
de l’AMP, on affirme que le PPRD a écrit à Kamerhe pour qu’il
dépose sa démission. Mais dans les couloirs du Palais du peuple,
et face aux pressions dont il est l’objet en plus de l’humiliation
politique, il ressort qu’il n’a pas d’autre choix. Il annoncera
sa démission le jour de la rentrée parlementaire, et en plénière.
Suspense.
Box vide
Suspense ? Oui, c’est le cas de le dire d’autant plus qu’à
l’AMP, on attendait la démission de tout le monde avant la rentrée
parlementaire. Ce qui n’est pas le cas. Aussi, l’AMP qui ne peut plus
reculer, doit aller jusqu’ à la fin de sa logique pour avoir la
tête de Vital Kamerhe. Elle s’est réunie le jeudi 12 mars.
Il ressort de cette rencontre que l’ordre a été donné
à tous les députés nationaux de l’AMP de boycotter
les séances du lundi 16 mars et du mardi 17 mars. De boycotter la séance d’ouverture. Question de faire constater l’incapacité du Bureau
à organiser la rentrée parlementaire pour permettre au secrétaire
général de l’Assemblée nationale d’assumer ses
prérogatives. Ainsi, l’on rentrerait à la case départ
en vue de constituer un bureau provisoire avec le doyen des députés,
secondé par les deux députés les moins âgés
pour procéder à l’élection du bureau définitif
de l’Assemblée nationale.
Un drôle de coup en fait. Tout ce scénario ne vise que le départ
de Vital Kamerhe. Aussi, l’AMP qui ne peut plus reculer, disions-nous,
est déterminée à utiliser tous les moyens pour parvenir
à ses fins.
Vieux démons et jeunes loups
Il existe effectivement un véritable problème interne à
l’AMP. La déclaration de Vital Kamerhe sur la présence des
troupes rwandaises en RDC ne serait que la goutte d’eau qui a fait déborder
le vase. Il y a bien d’autres « crimes de lèse-majesté
». Notamment, ses déclarations à la presse comme s’il
avait de grandes ambitions politiques personnelles. Mais surtout cet entretien dans un « cercle privé » qui aurait été rapporté
au « chef », sur bande qu’on aurait fait auditionner à l’intéressé. Aussi, la dernière déclaration sur les soldats rwandais n’aurait fait que corroborer les premières et mis à nu ses « intentions » de « briser la cohésion
autour du chef ». Une faute impardonnable. Partant, le laisser évoluer
dans cet élan et cet enthousiasme, engendrerait des émules.
Cependant, l’AMP n’est pas une formation politique homogène.
Elle est hétéroclite et dispose en son sein des « indépendants
», «des vieux démons » qui ne ratent jamais une telle
opportunité pour demeurer en selle. Personnalités politiques à
l’esprit fertile, elles se révèlent souvent d’habiles
manipulateurs pour faire et défaire des « hauts cadres »,
ayant toujours à l’esprit la lutte des générations.
Tout se passe comme si l’on assistait à un duel entre les «
vieux démons et les jeunes loups ». Ou encore la « guerre
des clans » comme aux temps forts du mobutisme avec le MPR, Parti - Etat, laquelle guerre a engendré le clientélisme et la délation
qui ont fait le lit du monolithisme. Fait combattu par les « artisans
» de la IIIème République.
D’autre part, l’on est surpris dans l’entourage de l’AMP
de constater que certaines personnes s’agitent autour de la décision
de cette plate-forme. L’on précise qu’il ne s’agit nullement
d’une première en Afrique. Des cas analogues se sont produits au
Sénégal et en Afrique du Sud, avec Macky Sall et Thabo Mbeki,
l’un ancien président de l’Assemblée nationale du Sénégal
et l’autre président de la République. Ils ont été
destitués de leurs fonctions respectives par leur parti. Soit.
Mais nul n’interdit à l’AMP de sanctionner ses membres si
les griefs leur reprochés sont avérés. Cependant, il serait
imprudent de copier servilement ce qui s’est passé au Sénégal
et en Afrique du Sud. Dans ces deux pays où la culture politique et la
tradition des institutions stables se passent de tout commentaire, le débat
a bel et bien eu lieu au sein des institutions nationales sénégalaise
et sud-africaine avant la destitution de Macky Sall et Thabo Mbeki. Et ce, en respectant les règles du jeu, la Constitution, sans harcèlement
politique, et en le faisant de façon propre.
En a-t-il été le cas pour Vital Kamerhe et les autres membres
du Bureau de l’Assemblée nationale, pris individuellement ? Il revient
à l’AMP de répondre à cette interrogation pertinente.
Pour revenir au cas du Sénégal et de l’Afrique du Sud, il
y a bien eu des vagues après le départ de ces deux personnalités.
Dans le premier cas, la turbulence politique persiste à l’approche
des élections et le président Abdoulaye Wade, à qui l’on
reproche de favoriser « politiquement » son fils Karim, devra analyser
les résultats des élections municipales pour mieux apprécier
la suite des événements. En Afrique du Sud, l’ANC a connu
une scission. Les sympathisants de Thabo Mbeki ont claque la porte et créé le COPE. Les prochaines élections en Afrique du Sud s’annoncent
intéressantes. Dans quel clan se trouve l’AMP ? Dans celui du Sénégal
ou de l’Afrique du Sud ?...
La réponse dans les tout prochains jours. Avec cette rentrée
parlementaire du mois de mars fertile en rebondissements tant il est important de souligner que l’on vient de toucher à des « institutions
issues des élections » : la représentation nationale.
Rude épreuve pour les députés nationaux. Dur test pour
la jeune démocratie en RDC
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