Cet article vient du site digitalcongo.net
Le dossier contrats chinois continue de peser sinon de compliquer
sur les négociations du nouveau programme de coopération entre la Rdc
et le Fonds monétaire international. Les récentes tractations entre les
deux parties aux assemblées de printemps des institutions de Bretton
Woods ont encore achoppé sur le fameux dossier.
Le
Fonds monétaire international ne cache plus ses intentions de voir un
peu plus clair sur les contrats chinois avant de conclure tout
programme formel avec la RDC. Qu’est-ce qui explique donc son
intransigeance?
Entre sa déclaration de fin de mission en RDC, fin mars 2009, et celle
faite tout récemment à Washington à la clôture des négociations
directes entre les experts de son département Afrique et les délégués
du Gouvernement congolais, le Fonds monétaire international (FMI) n’a
pas évolué d’un iota. Comme à Kinshasa, Brian Ames, son chef de
division au département Afrique et chef de mission pour la RDC est
revenu à Washington - en marge de trois jours de discussions avec la
délégation congolaise - sur le même point d’achoppement ravivant la
polémique sur la conclusion d’un nouvel accord formel entre les deux
parties.
De la question d’un nouveau Programme économique du gouvernement (PEG
II), on n’en sait plus grands choses sur les intentions cachées ou
révélées du FMI. Quel serait dès lors la face cachée de cet iceberg.
celui-là qui retarde davantage la conclusion tant entendue de ce
nouvel accord? Des interrogations fusent de partout, et les réponses
de plus en plus évasives.
A Washington où se sont tenues ses pourparlers, Brian Ames a tenté de
fixer l’opinion sur les vrais enjeux de ce long et difficile marathon
dont la ligne s’éloigne au fur et à mesure qu’on s’y approche. Sur les
thèmes réels des discussions. Brian Ames a fait savoir que « comme
promis à Kinshasa (Ndlr : lors de leur passage du 16 au 30 mars 2009).
Il y avait des questions qu’il fallait boucler au niveau technique et
politique ». Au niveau technique, a-t-il dit, « tout est finalisé »,
sauf, poursuivra-t-il, la question du grand projet sino-congolais, dont
l’issue dépendra de l’étude de faisabilité qui déterminera s’il faut
changer des termes de l’accord ».
En rapport avec le nouveau programme qui doit lier la RDC au FMI.
Brian Ames déclare: « La RDC est presque là. Mais, il y a encore les
projets chinois qui doivent être éclaircis ». N’en a-t-il pas été le
cas pendant les trois jours d’intenses discussions à Washington. Le
haut cadre du FMI reprécise: « On a discuté profondément sur le
programme. Cependant, toutes les questions qui restent doivent être
vidées ».
Ainsi,
entre la déclaration faite à Washington et celle tenue au terme de leur
dernière mission à Kinshasa, les services du FMI n’ont nullement
évolué. Ils se sont cabrés sur leur position apparemment non disposés
à faire une quelconque concession sur les contrats chinois, supposés,
selon eux, alimentés un nouveau cycle d’endettement.
La main invisible des créanciers
Preuve de l’intransigeance du FMI, Brian Ames a fait remarquer que son
institution attendait du gouvernement congolais les conclusions de
l’étude de faisabilité des projets miniers inscrits dans les contrats
sino-congolais pour « mieux comprendre le processus de la soutenabilité
de la dette ». « Avec ça (Ndlr : l’étude de faisabilité), nous pouvons
finaliser le programme et aller au conseil d’administration », a
souligné le chef de mission du FMI pour la RDC.
Sans doute pour se dédouaner, Brian Ames rappellera que cette exigence
n’est pas du FMI, mais plutôt, note-t-il, des créanciers du FLI pour
lesquels le FMI ne serait qu’un simple porte-parole. Aussi,
précisera-t-il, que « pour aller au conseil d’administration, il faut
avoir l’assurance de vos créanciers (Ndlr : de la RDC) qui attendent
les résultats de cette étude pour se décider, c’est-à-dire mieux saisir
les implications de ces contrats ».
Est-ce à dire que les interminables reports de la conclusion d’un PEG
II ne seraient pas directement l’oeuvre du FMI ? Ce qui est vrai est
que le doute s’est installé dans les négociations que la RDC mène
depuis quelques mois pour rentrer dans les bonnes grâces du FMI.
Kinshasa se trouve donc en face d’un choix difficile. Il est bien
obligé de passer par cette voie pour se voir ouvrir le chemin du point
d’achèvement de l’initiative PPTE.
Sur ce point, Brian Ames a laissé une petite brèche à la RDC. « Nous
supportons les deux objectifs du gouvernement, notamment le besoin en
infrastructures pour augmenter le niveau de croissance, essentiel pour
améliorer la qualité de vie des congolais, en même temps l’allègement
de la dette dans le cadre de l’initiative PPTE ».
Optimiste, Brian Ames pense « qu’on peut trouver le chemin pour
concilier le deux, car ils sont absolument essentiels pour augmenter la
croissance et la lutte contre la pauvreté en Rdc ». Mais, la balle,
souligne-t-il est dans le camp du gouvernement congolais. « Le nouveau
programme dépend de la finalisation des discussions entre la partie
congolaise et la Chine ». C’est tout dit.
(DN/Th/GW.Yes)
F. Kuediasala/Le Potentiel
Le dossier contrats chinois continue de peser sinon de compliquer
sur les négociations du nouveau programme de coopération entre la Rdc
et le Fonds monétaire international. Les récentes tractations entre les
deux parties aux assemblées de printemps des institutions de Bretton
Woods ont encore achoppé sur le fameux dossier.
Le
Fonds monétaire international ne cache plus ses intentions de voir un
peu plus clair sur les contrats chinois avant de conclure tout
programme formel avec la RDC. Qu’est-ce qui explique donc son
intransigeance?
Entre sa déclaration de fin de mission en RDC, fin mars 2009, et celle
faite tout récemment à Washington à la clôture des négociations
directes entre les experts de son département Afrique et les délégués
du Gouvernement congolais, le Fonds monétaire international (FMI) n’a
pas évolué d’un iota. Comme à Kinshasa, Brian Ames, son chef de
division au département Afrique et chef de mission pour la RDC est
revenu à Washington - en marge de trois jours de discussions avec la
délégation congolaise - sur le même point d’achoppement ravivant la
polémique sur la conclusion d’un nouvel accord formel entre les deux
parties.
De la question d’un nouveau Programme économique du gouvernement (PEG
II), on n’en sait plus grands choses sur les intentions cachées ou
révélées du FMI. Quel serait dès lors la face cachée de cet iceberg.
celui-là qui retarde davantage la conclusion tant entendue de ce
nouvel accord? Des interrogations fusent de partout, et les réponses
de plus en plus évasives.
A Washington où se sont tenues ses pourparlers, Brian Ames a tenté de
fixer l’opinion sur les vrais enjeux de ce long et difficile marathon
dont la ligne s’éloigne au fur et à mesure qu’on s’y approche. Sur les
thèmes réels des discussions. Brian Ames a fait savoir que « comme
promis à Kinshasa (Ndlr : lors de leur passage du 16 au 30 mars 2009).
Il y avait des questions qu’il fallait boucler au niveau technique et
politique ». Au niveau technique, a-t-il dit, « tout est finalisé »,
sauf, poursuivra-t-il, la question du grand projet sino-congolais, dont
l’issue dépendra de l’étude de faisabilité qui déterminera s’il faut
changer des termes de l’accord ».
En rapport avec le nouveau programme qui doit lier la RDC au FMI.
Brian Ames déclare: « La RDC est presque là. Mais, il y a encore les
projets chinois qui doivent être éclaircis ». N’en a-t-il pas été le
cas pendant les trois jours d’intenses discussions à Washington. Le
haut cadre du FMI reprécise: « On a discuté profondément sur le
programme. Cependant, toutes les questions qui restent doivent être
vidées ».
Ainsi,
entre la déclaration faite à Washington et celle tenue au terme de leur
dernière mission à Kinshasa, les services du FMI n’ont nullement
évolué. Ils se sont cabrés sur leur position apparemment non disposés
à faire une quelconque concession sur les contrats chinois, supposés,
selon eux, alimentés un nouveau cycle d’endettement.
La main invisible des créanciers
Preuve de l’intransigeance du FMI, Brian Ames a fait remarquer que son
institution attendait du gouvernement congolais les conclusions de
l’étude de faisabilité des projets miniers inscrits dans les contrats
sino-congolais pour « mieux comprendre le processus de la soutenabilité
de la dette ». « Avec ça (Ndlr : l’étude de faisabilité), nous pouvons
finaliser le programme et aller au conseil d’administration », a
souligné le chef de mission du FMI pour la RDC.
Sans doute pour se dédouaner, Brian Ames rappellera que cette exigence
n’est pas du FMI, mais plutôt, note-t-il, des créanciers du FLI pour
lesquels le FMI ne serait qu’un simple porte-parole. Aussi,
précisera-t-il, que « pour aller au conseil d’administration, il faut
avoir l’assurance de vos créanciers (Ndlr : de la RDC) qui attendent
les résultats de cette étude pour se décider, c’est-à-dire mieux saisir
les implications de ces contrats ».
Est-ce à dire que les interminables reports de la conclusion d’un PEG
II ne seraient pas directement l’oeuvre du FMI ? Ce qui est vrai est
que le doute s’est installé dans les négociations que la RDC mène
depuis quelques mois pour rentrer dans les bonnes grâces du FMI.
Kinshasa se trouve donc en face d’un choix difficile. Il est bien
obligé de passer par cette voie pour se voir ouvrir le chemin du point
d’achèvement de l’initiative PPTE.
Sur ce point, Brian Ames a laissé une petite brèche à la RDC. « Nous
supportons les deux objectifs du gouvernement, notamment le besoin en
infrastructures pour augmenter le niveau de croissance, essentiel pour
améliorer la qualité de vie des congolais, en même temps l’allègement
de la dette dans le cadre de l’initiative PPTE ».
Optimiste, Brian Ames pense « qu’on peut trouver le chemin pour
concilier le deux, car ils sont absolument essentiels pour augmenter la
croissance et la lutte contre la pauvreté en Rdc ». Mais, la balle,
souligne-t-il est dans le camp du gouvernement congolais. « Le nouveau
programme dépend de la finalisation des discussions entre la partie
congolaise et la Chine ». C’est tout dit.
(DN/Th/GW.Yes)
F. Kuediasala/Le Potentiel
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