Le parlement rwandais vient de solliciter la prolongation de la présence
des troupes rwandaises en RDC. Le président ougandais, Yoweri Museveni
s’inscrit dans la même logique, pour la seconde fois consécutive,
de maintenir encore ses troupes au Congo. Il cherche un bouc émissaire
pour expliquer certainement l’échec de cette mission conjointe militaire
en accusant ainsi la Monuc d’inaction face aux atrocités de la LRA.
Mais aussi la non mise en place à temps par le Congo et la Monuc des
« forces zonales ». Des subterfuges doublées de tergiversations
qui confirment les appréhensions des populations congolaises sur la présence des troupes étrangères en RDC.
Kampala ne cesse de retenir l’attention de plusieurs observateurs ces
derniers jours. Après avoir rendu public le « Plan Sud-Soudan congolais
» visant la création des provinces du Kivu et Orientale pour leur
indépendance plus tard, le président ougandais s’en prend
maintenant vivement à la Monuc. Mardi 10 février, devant les journalistes
réunis à Kampala, le président ougandais a déclaré
que la « Monuc était réticente à combattre la LRA
quand elle a traversé dans le Nord-Est de la RDC fuyant les combats intenses dans le Sud-Soudan ». Et d’enchaîner : « la catastrophe
est que la force de l’Onu était assise pendant trois ans en RDC,
vivant côte-à-côte avec les terroristes ».
Museveni réplique ainsi aux critiques formulées par John Holmes
sur cette offensive militaire conjointe qui devrait au préalable se pencher
sur les « causes profondes de toutes ces rébellions armées.
Ce qu’a dit l’homme de l’Onu était absurde, nous ne pouvons
pas accepter le chantage », a réagi vivement Museveni. Mais ce
que le président de l’Ouganda n’a pas dit qu’il n’y
aurait jamais eu cette opération si, par deux fois en 1996 et 1998 jusqu’en 2002, les soldats ougandais s’étaient lancés réellement
aux trousses de la LRA. Plutôt que d’occuper les zones minières
de la RDC pour s’enrichir et consacrer la partition du Congo.
Néanmoins, le chef d’Etat ougandais a reconnu la mauvaise préparation
de cette offensive et déploré « qu’il n’y avait
pas de plan adéquat sur la manière de protéger les civils
quand l’opération a été lancée». Sur cet aspect précis du problème, Museveni accuse Kinshasa et la Monuc. « Comme il n’y a pas eu de consultation détaillée au début, les forces zonales n’ont pas été mises en
place à temps par le Congo et la Monuc », avant de promettre d’éliminer
le groupe rebelle malgré les critiques. Il a qualifié la mort
des civils, 900, « de sacrifices pour la paix dans le Nord-Est de la RDC
».
Nulle part, au cours de ce point de presse, Museveni n’annonce le retrait
imminent de ses troupes qui doit intervenir demain samedi 14 février.
Moins encore la suite du plan portant élimination de la LRA.
Les craintes de Congolais se confirment
Selon des observateurs avertis, ce point de presse de Museveni vise à
étouffer le malaise observé ces jours-ci dans les rangs des officiers
ougandais déçus par la manière dont cette offensive militaire
est menée. Il reproche aux proches du président ougandais d’avoir
confié la préparation de cette opération conjointe au fils
de Museveni, Lieutenant-Colonel de son état (qui n’a pas réussi
à neutraliser Joseph Kony), sans associer l’Etat-major général
de l’armée ougandaise. Bien plus, l’ancien président
mozambicain, Joachim Chissano, avait mis en garde Museveni contre la banalisation de la capacité militaire de la LRA. Face à cette situation, alors que l’armée ougandaise dispose d’une force de frappe redoutable,
Museveni cherche des boucs émissaires pour justifier l’échec
ou le maigre résultat, c’est selon. Il verse dans des subterfuges
pour imposer la présence des troupes ougandaises au Congo.
A l’image d’une démarche synchronisée, les députés
rwandais estiment, à leur tour, qu’il faut prolonger la durée
de l’opération « Umoja wetu » (Traduisez ; notre unité).
Malgré les explications fournies par le ministre rwandais de la Défense,
Marcel Gatsinzi, faisant état de 90 membres des FDLR tués, 200
combattants et 2600 non combattants qui se sont déjà rendus à
la force conjointe RDC-Rwanda, en plus de la destruction de principales bases des FDLR comprenant un centre de formation des sous-officiers, une école d’officiers et une université, les députés rwandais
affirment que le temps initial fixé pour la fin de cette opération
ne saurait garantir son succès total.(Sic)
Encore des subterfuges pour imposer la présence des soldats rwandais
au Congo. Les craintes des populations congolaises sont en train de se justifier.
Bien sûr que Kinshasa, par la bouche du ministre de la Communication
et des médias, Porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a réagi
à cette exigence des parlementaires rwandais : « Les choses sont
claires, la semaine dernière, il y a eu une évaluation avec le
gouvernement rwandais et tous deux nous sommes tombés d’accord qu’
à la fin du mois de février, quel que soit l’état
d’avancement du travail que nous avons débuté ensemble, les
troupes rwandaises quitteraient la République démocratique du
Congo, et elles quitteront la RDC. Maintenant, on ne peut pas empêcher
les membres du parlement rwandais de trouver cela efficace ou pas. Et en tout état de cause, le Rwanda n’a effectué jusqu’à
ce jour, aucune démarche vis-à-vis du gouvernement congolais pour
que nous soyons à mesure de réagir ».
C’est bien beau de le dire. Mais cela ne peut pas empêcher d’analyser
cette attitude des députés rwandais comme si en RDC, il n’existait
pas un « gouvernement responsable et fort ». Les Congolais, et c’est
légitime, se demandent de quel droit les députés rwandais
doivent décider de la prolongation de la présence de leurs troupes
en RDC dans une mission conjointe ? Succès total, serait-ce en termes
d’anéantissement physique des rebelles rwandais ou de leur retour
au Rwanda ?
La réponse se trouve dans le code de l’opération « Umoja Wetu », « Notre unité ». Loin d’être
un simple slogan, c’est tout un programme, un plan, un mot d’ordre.
Et les députés rwandais, bien au courant de cette opération
et de ses vrais objectifs, viennent de faire une « recommandation »
à leur gouvernement. Comprenne qui pourra.
Le compte à rebours
Au demeurant, le moment est crucial pour la République démocratique
du Congo. L’échec de ces opérations, force est de le souligner,
et du fait que l’Onu n’ait pas été associée,
aura un effet « boomerang » tant à Kinshasa, à Kampala
et à Kigali. Les signes avant-coureurs en provenance de ces deux dernières villes sont là, perceptibles. Il faut bien les lire et les analyser dans l’intérêt supérieur de la nation.
Effectivement, le compte à rebours a déjà commencé.
Ce week-end sera sûrement révélateur. L’on sera fixé
si les troupes ougandaises ont commencé à quitter le sol congolais
et si Kampala est satisfait de résultats obtenus de ses opérations
menées sur le sol congolais. Ensuite, ce sera le tour de Kigali de se
prononcer. L’on se rapproche donc de ce moment fatidique pour établir
le bilan. Surtout pour justifier le bien-fondé de ces deux opérations
conjointes militaires.
des troupes rwandaises en RDC. Le président ougandais, Yoweri Museveni
s’inscrit dans la même logique, pour la seconde fois consécutive,
de maintenir encore ses troupes au Congo. Il cherche un bouc émissaire
pour expliquer certainement l’échec de cette mission conjointe militaire
en accusant ainsi la Monuc d’inaction face aux atrocités de la LRA.
Mais aussi la non mise en place à temps par le Congo et la Monuc des
« forces zonales ». Des subterfuges doublées de tergiversations
qui confirment les appréhensions des populations congolaises sur la présence des troupes étrangères en RDC.
Kampala ne cesse de retenir l’attention de plusieurs observateurs ces
derniers jours. Après avoir rendu public le « Plan Sud-Soudan congolais
» visant la création des provinces du Kivu et Orientale pour leur
indépendance plus tard, le président ougandais s’en prend
maintenant vivement à la Monuc. Mardi 10 février, devant les journalistes
réunis à Kampala, le président ougandais a déclaré
que la « Monuc était réticente à combattre la LRA
quand elle a traversé dans le Nord-Est de la RDC fuyant les combats intenses dans le Sud-Soudan ». Et d’enchaîner : « la catastrophe
est que la force de l’Onu était assise pendant trois ans en RDC,
vivant côte-à-côte avec les terroristes ».
Museveni réplique ainsi aux critiques formulées par John Holmes
sur cette offensive militaire conjointe qui devrait au préalable se pencher
sur les « causes profondes de toutes ces rébellions armées.
Ce qu’a dit l’homme de l’Onu était absurde, nous ne pouvons
pas accepter le chantage », a réagi vivement Museveni. Mais ce
que le président de l’Ouganda n’a pas dit qu’il n’y
aurait jamais eu cette opération si, par deux fois en 1996 et 1998 jusqu’en 2002, les soldats ougandais s’étaient lancés réellement
aux trousses de la LRA. Plutôt que d’occuper les zones minières
de la RDC pour s’enrichir et consacrer la partition du Congo.
Néanmoins, le chef d’Etat ougandais a reconnu la mauvaise préparation
de cette offensive et déploré « qu’il n’y avait
pas de plan adéquat sur la manière de protéger les civils
quand l’opération a été lancée». Sur cet aspect précis du problème, Museveni accuse Kinshasa et la Monuc. « Comme il n’y a pas eu de consultation détaillée au début, les forces zonales n’ont pas été mises en
place à temps par le Congo et la Monuc », avant de promettre d’éliminer
le groupe rebelle malgré les critiques. Il a qualifié la mort
des civils, 900, « de sacrifices pour la paix dans le Nord-Est de la RDC
».
Nulle part, au cours de ce point de presse, Museveni n’annonce le retrait
imminent de ses troupes qui doit intervenir demain samedi 14 février.
Moins encore la suite du plan portant élimination de la LRA.
Les craintes de Congolais se confirment
Selon des observateurs avertis, ce point de presse de Museveni vise à
étouffer le malaise observé ces jours-ci dans les rangs des officiers
ougandais déçus par la manière dont cette offensive militaire
est menée. Il reproche aux proches du président ougandais d’avoir
confié la préparation de cette opération conjointe au fils
de Museveni, Lieutenant-Colonel de son état (qui n’a pas réussi
à neutraliser Joseph Kony), sans associer l’Etat-major général
de l’armée ougandaise. Bien plus, l’ancien président
mozambicain, Joachim Chissano, avait mis en garde Museveni contre la banalisation de la capacité militaire de la LRA. Face à cette situation, alors que l’armée ougandaise dispose d’une force de frappe redoutable,
Museveni cherche des boucs émissaires pour justifier l’échec
ou le maigre résultat, c’est selon. Il verse dans des subterfuges
pour imposer la présence des troupes ougandaises au Congo.
A l’image d’une démarche synchronisée, les députés
rwandais estiment, à leur tour, qu’il faut prolonger la durée
de l’opération « Umoja wetu » (Traduisez ; notre unité).
Malgré les explications fournies par le ministre rwandais de la Défense,
Marcel Gatsinzi, faisant état de 90 membres des FDLR tués, 200
combattants et 2600 non combattants qui se sont déjà rendus à
la force conjointe RDC-Rwanda, en plus de la destruction de principales bases des FDLR comprenant un centre de formation des sous-officiers, une école d’officiers et une université, les députés rwandais
affirment que le temps initial fixé pour la fin de cette opération
ne saurait garantir son succès total.(Sic)
Encore des subterfuges pour imposer la présence des soldats rwandais
au Congo. Les craintes des populations congolaises sont en train de se justifier.
Bien sûr que Kinshasa, par la bouche du ministre de la Communication
et des médias, Porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a réagi
à cette exigence des parlementaires rwandais : « Les choses sont
claires, la semaine dernière, il y a eu une évaluation avec le
gouvernement rwandais et tous deux nous sommes tombés d’accord qu’
à la fin du mois de février, quel que soit l’état
d’avancement du travail que nous avons débuté ensemble, les
troupes rwandaises quitteraient la République démocratique du
Congo, et elles quitteront la RDC. Maintenant, on ne peut pas empêcher
les membres du parlement rwandais de trouver cela efficace ou pas. Et en tout état de cause, le Rwanda n’a effectué jusqu’à
ce jour, aucune démarche vis-à-vis du gouvernement congolais pour
que nous soyons à mesure de réagir ».
C’est bien beau de le dire. Mais cela ne peut pas empêcher d’analyser
cette attitude des députés rwandais comme si en RDC, il n’existait
pas un « gouvernement responsable et fort ». Les Congolais, et c’est
légitime, se demandent de quel droit les députés rwandais
doivent décider de la prolongation de la présence de leurs troupes
en RDC dans une mission conjointe ? Succès total, serait-ce en termes
d’anéantissement physique des rebelles rwandais ou de leur retour
au Rwanda ?
La réponse se trouve dans le code de l’opération « Umoja Wetu », « Notre unité ». Loin d’être
un simple slogan, c’est tout un programme, un plan, un mot d’ordre.
Et les députés rwandais, bien au courant de cette opération
et de ses vrais objectifs, viennent de faire une « recommandation »
à leur gouvernement. Comprenne qui pourra.
Le compte à rebours
Au demeurant, le moment est crucial pour la République démocratique
du Congo. L’échec de ces opérations, force est de le souligner,
et du fait que l’Onu n’ait pas été associée,
aura un effet « boomerang » tant à Kinshasa, à Kampala
et à Kigali. Les signes avant-coureurs en provenance de ces deux dernières villes sont là, perceptibles. Il faut bien les lire et les analyser dans l’intérêt supérieur de la nation.
Effectivement, le compte à rebours a déjà commencé.
Ce week-end sera sûrement révélateur. L’on sera fixé
si les troupes ougandaises ont commencé à quitter le sol congolais
et si Kampala est satisfait de résultats obtenus de ses opérations
menées sur le sol congolais. Ensuite, ce sera le tour de Kigali de se
prononcer. L’on se rapproche donc de ce moment fatidique pour établir
le bilan. Surtout pour justifier le bien-fondé de ces deux opérations
conjointes militaires.
25.08.09 22:14 par Menelik
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