L’AMP a décidé de franchir le Rubicon. L’on sera fixé ce lundi
16 mars avec la rentrée parlementaire. Une rentrée parlementaire
qui s’effectue sur fond de « guerre de clans » au sein de la
famille présidentielle. Après la guerre de 1960 qui aura duré
46 ans, la République démocratique du Congo risque de connaître
une nouvelle crise politique si jamais l’AMP n’a pas la capacité,
surtout politique, de gérer l’après-départ du Bureau
de l’Assemblée nationale.
De quoi sera fait le décor aujourd’hui au Palais du peuple avec
la rentrée parlementaire pour la session du mois de mars ? Les Congolais
sont obligés de retenir leur souffle. Nul ne sait le spectacle que l’hémicycle du Palais du peuple offrira ce jour à la population congolaise. Sera-t-elle indigeste ou digne de représentants du peuple ? Jusque tard hier soir, l’on parlait toujours de la probable démission de Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale et de Ngokosso,rapporteur adjoint. Mais rien n’ y fit.
En plus, de sources concordantes, l’on apprenait qu’un groupe de
députés nationaux s’était rendu hier dimanche à Goma, rencontrer le chef de l’Etat. Les entretiens devraient porter sur la rentrée parlementaire, et bien sûr la démission de derniers membres du Bureau de l’Assemblée nationale.
Entre-temps, dans les couloirs de l’AMP, l’on s’affairait sur
cette rentrée parlementaire. Il nous revient que l’on continuait
à exercer des pressions pour que Vital Kamerhe s’en aille. Et que
sa démission et celle de Ngokosso devraient être déposées
hier dimanche dans l’après-midi.
Toutefois, depuis les dernières quarante-huit heures, des voix se sont
élevées pour tempérer les ardeurs et éviter cet
acharnement sur le président de l’Assemblée nationale. Deux
« clans » viennent d’avoir le jour au sein de l’AMP. Aussi,
la rentrée parlementaire qui s’effectue aujourd’hui risque
de se dérouler sur fond de « guerre de clans ». Pour preuve,
la déclaration des députés de l’AMP désavouant
le président de l’Assemblée nationale. Une réunion
qui a été marquée par des hésitations et il a fallu
de conciliabules pour convaincre certains députés à signer
la déclaration, malgré eux, prétextant qu’ils refusaient
de le faire devant les cameras.
La crise de 1960
Que Vital Kamerhe démissionne ou pas, là n’est plus le problème
fondamental. A plusieurs reprises, Le Potentiel a souligné dans ces mêmes colonnes qu’il existe effectivement un problème interne à
l’AMP. Ce problème est aujourd’hui réel avec cette «
guerre de clans ». Cependant, la question fondamentale est celle de savoir si l’AMP a les moyens politiques - nous le soulignons pour ne pas ramener le débat vers le bas en évoquant « d’autres moyens
» - afin de faire face à l’après-départ du Bureau
actuel de l’Assemblée nationale. En fait, s’il s’était
agi seulement de la tête de Kamerhe, pourquoi s’en prendre à
tout le bureau ? Si l’AMP dispose des preuves indiscutables d’insoumission, de traîtrise pour obtenir le départ de Kamerhe, il fallait à
tout prix en terminer au sein des instances du parti et de la plate-forme. Et si réellement cette attitude devrait porter préjudice au parti,
à l’action du chef de l’Etat, aux institutions nationales,
emboîter alors le pas au Sénégal et à l’Afrique
du Sud. Dans ces deux pays, l’on avait brandi les preuves, au sein des
institutions nationales, de la culpabilité de Maky Sall au regard de
la gestion douteuse des fonds qui lui avaient été donnés
pour les projets socioéconomiques à Thiès, sa ville natale.
En Afrique du Sud, des preuves avaient été également brandies
pour démontrer que Thabo Mbeki avait exercé des pressions sur
la justice afin d’obtenir le procès de Jacob Zuma, accusé
de corruption. Il y a eu donc trafic d’influence. L’AMP devrait procéder
de la même façon pour rassurer l’Opposition et toute la population
de ses bonnes intentions, de sa crédibilité et de son honorabilité.
En fait, tout se passe comme si l’on voudrait ramener les Congolais à
la situation de 1960. Puisque l’on voulait la tête de Lumumba, des
pressions avaient été exercées dans le but d’obtenir
son départ. La crise politique qui a résulté de cette situation
a duré 46 ans. La classe politique devrait tirer la leçon de toutes
ces situations analogues et à plusieurs ramifications.
Pas de président en otage
Dans cette « guerre de clans » à l’AMP, il y aura bel
et bien un gagnant et un perdant. D’où cette grande crainte de voir
le président de la République être pris en otage par le
camp vainqueur. Ce qui aura des répercussions multiples et néfastes
sur la bonne marche de cette plate-forme, et au-delà, sur le processus
de démocratisation en cours dans notre pays.
Mais le véritable problème est cette image que la RDC projettera
à travers le monde. En effet, l’histoire nous a appris souvent dès
que l’on touche à des institutions issues des élections,
la majorité au pouvoir a souvent eu du mal à maintenir le cap.
Le cas de la France, par deux fois sous le Général De Gaulle et
Jacques Chirac en dit long. Le premier a été contraint à
la démission et le second à la cohabitation avec l’opposition.
Par ces temps qui courent, toucher à des organes issus des élections
n’agrandirait pas le pays. Il y a là une tendance au mépris
envers le souverain primaire et un retour au monolithisme alors que le président
de la République se bat chaque jour pour instaurer un Etat de droit,
un Etat démocratique. C’est même là l’essence
de son parcours politique, maintes fois rappelée dans ses différents
discours tant à la Nation qu’à la Communauté internationale.
En décidant de franchir le Rubicon, l’AMP s’est-elle suffisamment
préparée, politiquement s’entend, pour convaincre le peuple
congolais et la Communauté internationale ? La question reste posée.
16 mars avec la rentrée parlementaire. Une rentrée parlementaire
qui s’effectue sur fond de « guerre de clans » au sein de la
famille présidentielle. Après la guerre de 1960 qui aura duré
46 ans, la République démocratique du Congo risque de connaître
une nouvelle crise politique si jamais l’AMP n’a pas la capacité,
surtout politique, de gérer l’après-départ du Bureau
de l’Assemblée nationale.
De quoi sera fait le décor aujourd’hui au Palais du peuple avec
la rentrée parlementaire pour la session du mois de mars ? Les Congolais
sont obligés de retenir leur souffle. Nul ne sait le spectacle que l’hémicycle du Palais du peuple offrira ce jour à la population congolaise. Sera-t-elle indigeste ou digne de représentants du peuple ? Jusque tard hier soir, l’on parlait toujours de la probable démission de Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale et de Ngokosso,rapporteur adjoint. Mais rien n’ y fit.
En plus, de sources concordantes, l’on apprenait qu’un groupe de
députés nationaux s’était rendu hier dimanche à Goma, rencontrer le chef de l’Etat. Les entretiens devraient porter sur la rentrée parlementaire, et bien sûr la démission de derniers membres du Bureau de l’Assemblée nationale.
Entre-temps, dans les couloirs de l’AMP, l’on s’affairait sur
cette rentrée parlementaire. Il nous revient que l’on continuait
à exercer des pressions pour que Vital Kamerhe s’en aille. Et que
sa démission et celle de Ngokosso devraient être déposées
hier dimanche dans l’après-midi.
Toutefois, depuis les dernières quarante-huit heures, des voix se sont
élevées pour tempérer les ardeurs et éviter cet
acharnement sur le président de l’Assemblée nationale. Deux
« clans » viennent d’avoir le jour au sein de l’AMP. Aussi,
la rentrée parlementaire qui s’effectue aujourd’hui risque
de se dérouler sur fond de « guerre de clans ». Pour preuve,
la déclaration des députés de l’AMP désavouant
le président de l’Assemblée nationale. Une réunion
qui a été marquée par des hésitations et il a fallu
de conciliabules pour convaincre certains députés à signer
la déclaration, malgré eux, prétextant qu’ils refusaient
de le faire devant les cameras.
La crise de 1960
Que Vital Kamerhe démissionne ou pas, là n’est plus le problème
fondamental. A plusieurs reprises, Le Potentiel a souligné dans ces mêmes colonnes qu’il existe effectivement un problème interne à
l’AMP. Ce problème est aujourd’hui réel avec cette «
guerre de clans ». Cependant, la question fondamentale est celle de savoir si l’AMP a les moyens politiques - nous le soulignons pour ne pas ramener le débat vers le bas en évoquant « d’autres moyens
» - afin de faire face à l’après-départ du Bureau
actuel de l’Assemblée nationale. En fait, s’il s’était
agi seulement de la tête de Kamerhe, pourquoi s’en prendre à
tout le bureau ? Si l’AMP dispose des preuves indiscutables d’insoumission, de traîtrise pour obtenir le départ de Kamerhe, il fallait à
tout prix en terminer au sein des instances du parti et de la plate-forme. Et si réellement cette attitude devrait porter préjudice au parti,
à l’action du chef de l’Etat, aux institutions nationales,
emboîter alors le pas au Sénégal et à l’Afrique
du Sud. Dans ces deux pays, l’on avait brandi les preuves, au sein des
institutions nationales, de la culpabilité de Maky Sall au regard de
la gestion douteuse des fonds qui lui avaient été donnés
pour les projets socioéconomiques à Thiès, sa ville natale.
En Afrique du Sud, des preuves avaient été également brandies
pour démontrer que Thabo Mbeki avait exercé des pressions sur
la justice afin d’obtenir le procès de Jacob Zuma, accusé
de corruption. Il y a eu donc trafic d’influence. L’AMP devrait procéder
de la même façon pour rassurer l’Opposition et toute la population
de ses bonnes intentions, de sa crédibilité et de son honorabilité.
En fait, tout se passe comme si l’on voudrait ramener les Congolais à
la situation de 1960. Puisque l’on voulait la tête de Lumumba, des
pressions avaient été exercées dans le but d’obtenir
son départ. La crise politique qui a résulté de cette situation
a duré 46 ans. La classe politique devrait tirer la leçon de toutes
ces situations analogues et à plusieurs ramifications.
Pas de président en otage
Dans cette « guerre de clans » à l’AMP, il y aura bel
et bien un gagnant et un perdant. D’où cette grande crainte de voir
le président de la République être pris en otage par le
camp vainqueur. Ce qui aura des répercussions multiples et néfastes
sur la bonne marche de cette plate-forme, et au-delà, sur le processus
de démocratisation en cours dans notre pays.
Mais le véritable problème est cette image que la RDC projettera
à travers le monde. En effet, l’histoire nous a appris souvent dès
que l’on touche à des institutions issues des élections,
la majorité au pouvoir a souvent eu du mal à maintenir le cap.
Le cas de la France, par deux fois sous le Général De Gaulle et
Jacques Chirac en dit long. Le premier a été contraint à
la démission et le second à la cohabitation avec l’opposition.
Par ces temps qui courent, toucher à des organes issus des élections
n’agrandirait pas le pays. Il y a là une tendance au mépris
envers le souverain primaire et un retour au monolithisme alors que le président
de la République se bat chaque jour pour instaurer un Etat de droit,
un Etat démocratique. C’est même là l’essence
de son parcours politique, maintes fois rappelée dans ses différents
discours tant à la Nation qu’à la Communauté internationale.
En décidant de franchir le Rubicon, l’AMP s’est-elle suffisamment
préparée, politiquement s’entend, pour convaincre le peuple
congolais et la Communauté internationale ? La question reste posée.
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