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    Les vérités de Joseph Kabila au NY Times : cas Nkunda, MONUC, contrats chinois, crise financière, Obama, BDK,.

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    Message  morales 07.04.09 16:00

    Ce
    qui suit sont des extraits de l'entrevue de Jeffrey Gettleman, correspondant pour
    l'Afrique de l'est du journal américain "The New York Times ",
    avec le président de la République Démocratique du Congo,
    Joseph Kabila.
    Publiée par le New-York Times le 4 avril 2009

    (Source : http://www.nytimes.com/2009/04/04/world/africa/04kabilatransncript.html?pagewanted=1
    )

    New-York Times(NYT) : Permettez-moi de commencer par la façon dont
    les choses ont évolué. Comment vous sentez-vous actuellement ?

    Joseph Kabila (J.K.): Pour apprécier la façon dont les
    choses vont, nous devons regarder comment elles allaient il y a de cela 2 ;
    10 ; 15 ans, et comment la situation fut il ya quelques mois, et enfin il ya
    quelques semaines.
    Je pense que nous allons dans la bonne direction. Cela nous a pris beaucoup
    de temps, d'énergie, de ressources, de sacrifices, et particulièrement
    du côté de la population. Mais nous commençons à
    parler de paix, d'une paix à long terme.
    NYT : Parlez-nous du récent accord qui a été conclu
    entre le Congo et le Rwanda pour débusquer les groupes rebelles. Faites-vous
    confiance aux Rwandais ?

    J.K. : Eh bien, eux, ont-ils confiance en moi ? La confiance est un
    grand mot, surtout quand on parle de pays ou de nations. Pour les pays et les
    nations tout n'est qu'une question d'intérêts.
    Nos intérêts ? Avoir un voisin paisible, un voisin qui respecte
    notre intégrité territoriale, un voisin qui respecte notre indépendance
    et, bien sûr, un voisin, avec qui nous pouvons faire des affaires. Quels
    sont les intérêts du Rwanda au Congo ? Je veux croire qu'ils sont
    les mêmes. Mais s'il ya un agenda caché, et que les intérêts
    du Rwanda sont, plus ou moins, le contrôle des concessions minières,
    et tout cela illégalement, et s'ils sont impliqués dans tout ce
    qui se passe, et se fait, dans le Nord et le Sud-Kivu, alors nous sommes encore
    loin de la confiance. Laissons leur le bénéfice du doute, une
    fois de plus, probablement pour la dernière fois.
    NYT : Que va-t-il advenir de Laurent Nkunda (le général rebelle
    congolais, qui a été arrêté par les troupes rwandaises
    en janvier) ? J'ai entendu dire qu'il pourrait revenir au Congo en tant que
    général. Êtes-vous d'accord avec cela ?

    J.K. : Eh bien, je ne suis pas d'accord avec beaucoup de choses. Mais
    il y a certaines choses avec lesquelles vous devez de vivre avec. Mais l'une
    de ces choses n'est pas le fait que Nkunda va revenir et retourner dans l'armée.
    Non, ca c'est en dehors de la question ! Le peuple congolais aimerait avoir
    des réponses sur pourquoi et comment Nkunda a fait tout ce qu'il a fait.
    Après tout, nous avons perdu tant d'années à cause de ses
    aventures et nous aimerions avoir des réponses. S'il revient ou quand
    il reviendra, ou devrais-je plutôt dire lorsqu'il reviendra, nous voudrions
    fermement avoir des réponses et le meilleur moyen d'obtenir des réponses
    est à travers le système judiciaire. Qu'en sera-t-il par après
    ? Cela est une autre question.
    NYT : Dans les faits, qu'est-ce que cela signifie ? Une sorte de commission
    vérité et réconciliation ?

    J.K. : Nous n'avons pas encore cela. Mais on peut bien avoir la justice
    en premier et la commission de vérité et de réconciliation
    venir par après. Mais nous ne voulons pas entreprendre des actions ou
    initiatives qui nous ramèneraient à l'endroit où nous étions
    hier ou avant-hier. Donc nous nous efforçons de peser les actions.
    NYT : Est-ce que cela veut dire que Laurent Nkunda va être extradé
    au Congo pour y être jugé ?

    J.K. : Effectivement ! Il va revenir, et assurément nous allons
    le juger dans le but d'avoir des réponses à beaucoup de questions.
    Et ensuite, nous verrons. Cela dépendra de combien de temps la procédure
    va prendre.
    NYT : Pensez-vous réellement que les rwandais vont l'extrader ?
    J.K. : Je crois, en toute bonne foi, qu'ils le feront - ou qu'ils doivent
    le faire.

    " Je ne suis pas un 'vautour' de la guerre
    "


    NYT : Étiez-vous à la base des récents combats contre
    Nkunda ?

    J.K. : Je ne suis pas un " vautour" de la guerre. Mais, je
    ne suis pas non plus un pacifiste. Toutefois, j'aime la paix. Donc, il est hors
    de question que nous ayons ordonné une offensive contre Nkunda. Non !
    Non ! Nous n'avions aucune raison de le faire.
    NYT : Comment se fait-il que l'armée a été impuissante
    face à lui ? Quel est le problème avec les militaires ?

    J.K. : Je ne pense pas que l'armée fut impuissante face à
    lui. Il ya deux questions que nous devons garder à l'esprit. Primo, Le
    Congo est encore en phase de reconstruction de ses institutions, et ce qui y
    inclus le domaine de la sécurité. Deuxièmement, et c'est
    ce que le monde doit savoir, le Congo a quasiment été sanctionné
    d'un embargo sur les armes pendant longtemps.
    D'une part, nous avons l'obligation de protéger et de défendre
    notre pays. C'est ce que nous faisons et nous continuerons à le faire.
    Mais d'un autre coté, vous avez ces messieurs assis quelques part à
    Bruxelles ou ailleurs, qui font essentiellement que nous enchainer les mains
    derrière le dos.

    NYT : Est-ce que laisser entrer les Rwandais fut un risque ?

    J.K. : Dans la vie, on prend toujours des risques. Respiré est
    un risque… Lorsque vous mangez, vous pouvez avaler de travers ; c'est un
    risque. Il s'agit là d'un risque que nous avons dû prendre en vue
    de faire disparaître un problème qui a affecté la population
    durant ces 15 dernières années.

    NYT : Avez-vous eu de la pression de la part des États-Unis ou d'autres
    [pays] ?

    J.K. : Non, personne. Vous pourriez être surpris de savoir qu'ils
    ont aussi été pris au dépourvu.
    NYT : Que pensez-vous de la MONUC ?
    J.K. : Qu'est ce que je ressens par rapport à la MONUC ? Elle
    a réussi dans certains domaines, comme dans l'Ituri. Maintenant, nous
    devons nous poser la question: est-ce suffisant - en particulier après
    ce que nous avons été témoins lors des derniers déroulements
    de combats ?
    En quoi la MONUC fut-elle utile, alors qu'elle été déployée
    partout sur le terrain ? En quoi fut-elle utile - non pas pour protéger
    l'armée congolaise, non, nous n'avons pas besoin de la protection de
    la MONUC, mais [alors] pour protéger la population locale ? Evidemment,
    il ya eu des massacres qui ont eu lieu à Kiwanja et ailleurs, sous leur
    nez. Il ya là un grand point d'interrogation… Nous devons être
    d'accord que la MONUC devra certainement partir un jour. Quand cela ? C'est
    une autre grande interrogation.
    NYT : Avez-vous été déçus par ce qui s'est passé
    ?

    J.K. : Non seulement moi, mais la population congolaise s'est sentie
    abandonner. La MONUC a fait des promesses et avait des obligations et elle n'a
    pas su répondre à ses obligations ni respecter ses promesses.

    NYT : Quel type d'obligations et de promesses ?
    J.K. : Ses obligations de protéger la population. Les promesses
    de faire en sorte que le cessez-le-feu ne soit pas rompu. Elle ne les a pas
    tenues.
    NYT : Bien de choses au Congo est pris en otage par ce qui se passe à
    l'est du pays. Est-ce cela qui rend difficile pour vous de poser d'autres actions
    ?

    J.K. : C'est pénible, très pénible. L'impression
    qui ressort des médias du monde entier est que l'ensemble du Congo est
    en train de brûler, ou serait en feu. Non, nous avons 145 territoires
    dans ce pays et en dehors ceux-ci, vous avez 4 ou 5 qui ont été
    problématiques. Mais, il est vrai que 80 pour cent de mon temps, au lieu
    de travailler sur les questions de développement, a été
    passé à travailler sur la façon de résoudre les
    problèmes dans le Nord et le Sud-Kivu. Comment expliquez cela ? La souffrance
    du peuple, vous ne pouvez la supporter.

    " lorsque vous vivez à Washington,
    ou à New York, vous pensez que le monde entier est comme Washington ou
    New York "


    NYT : Parlez-moi un peu des difficultés économiques du Congo.
    Dans quel mauvais état est-il ?

    J.K. : La situation est très mauvaise pour nous. Soixante pour
    cent de nos revenus provenaient de l'exploitation minière. Le secteur
    minier a été cruellement touché - très, très
    durement. Mais, nous croyons que nous avons d'autres secteurs à développer,
    et nous pouvons les développer rapidement. À l'instar de l'agriculture.

    Nous étions l'un des plus grands producteurs de café, de cacao,
    nous avions d'énormes plantations de caoutchouc. Nous devons relancer
    tout cela et ces efforts sont en cours. Dans les villes congolaises, la population
    est fort jeune. C'est presque une bombe à retardement. Vous devez vous
    assurer que ces jeunes hommes et jeunes femmes trouvent de l'emploi ; sinon
    vous aurez des troubles sociaux.
    NYT : Qu'en est-il de 9 milliards de dollars du contrat de développement
    avec les chinois ?

    J.K. : Je ne comprends pas les réticences que nous avons rencontrées.
    En quoi consiste le contrat avec les chinois ? Nous avons dit que nous avions
    cinq priorités : les infrastructures, la santé, l'éducation,
    l'eau, l'électricité et le logement. Maintenant, comment faire
    face à ces priorités ? Nous avons besoin d'argent, de beaucoup
    d'argent. Pas les 100 millions USD de la Banque mondiale ou les 300 millions
    USD du FMI [Fonds monétaire international]. Non, beaucoup d'argent, et
    d'autant plus que nous sommes toujours asservie par une dette de près
    de 12 milliards USD , qui nous coûte entre 50 à 60 millions de
    dollars par mois, ce qui est énorme. Remettez-moi 50 millions USD chaque
    mois pour le domaine social et nous allons progresser… Quoi qu'il en soit,
    c'est un autre chapitre.
    Bref, nous nous sommes dits : ok, nous avons ces priorités, et nous avons
    discuté avec tout le monde : Les Américains : - Avez-vous l'argent
    ? Non, pas pour le moment ; L'Union européenne : - Avez-vous trois ou
    quatre milliards de dollars pour ces priorités ? Non, nous avons nos
    propres priorités. Ensuite, nous nous sommes dits : pourquoi ne pas en
    parler à d'autres individus, les Chinois ? Et alors nous leur avons dit
    : - Avez-vous l'argent ? Et ils ont répondu, bien, nous pouvons discuter.
    Donc, nous avons discuté.
    NYT : Avez-vous le sentiment que l'Occident se plaigne actuellement de ce
    contrat ?

    J.K. : Eh bien, je ne comprends pas pourquoi ils nous disent de ne pas
    signer ces accords. Probablement en raison de l'ignorance ; l'ignorance de la
    situation difficile dans laquelle nous sommes. Bien sûr, lorsque vous
    vivez à Washington, ou à New York, vous pensez que le monde entier
    est comme Washington ou New York. Mais les gens sont en train de souffrir !
    Ce qui me révolte est le fait qu'il y ait de la résistance à
    cet accord mais sans aucune contre-proposition.


    " Pour moi, la priorité aujourd'hui,
    c'est la paix ! "


    NYT : Vous avez certainement une tâche immense. Vous avez des problèmes
    de sécurité. Votre pays est très vaste. Ne vous sentez-vous
    pas parfois dépasser ?


    J.K. : Eh bien, parfois je me sens débordé. Mais il ya
    certains d'entre nous qui sont nés pour vivre une vie agréable,
    réaliser toutes les choses que n'importe qui peut rêver vouloir,
    vivre leur rêve. Et il ya ceux qui sont nés sans doute pour souffrir
    et apporter les changements nécessaires afin que la prochaine génération
    ait un avenir meilleur. Elle est immense, mais nous essayons de traiter les
    problèmes un par un. Évidement le temps n'est pas entre nos mains
    ; il ne nous appartient pas.
    Le problème principal qui était la sécurité nous
    l'avons traitée. L'autre question est le développement. Et bien
    sûr, vous avez aussi la corruption et l'administration qui ne fonctionne
    pas, ce n'est pas fluide, et vous avez des partenaires qui ne comprennent pas
    la totalité des défis.

    NYT : Qu'en est-il de la justice ? Il ya eu beaucoup de plaintes à
    propos de Bosco Ntaganda (un ancien général des rebelles accusés
    de crimes de guerre, qui a récemment été incorporé
    dans l'armée congolaise). Allez-vous livrer Bosco Ntaganda à la
    Cour pénale internationale ?

    J.K. : Il n'ya pas d'autre pays en Afrique, qui ait coopéré
    avec la CPI comme le Congo. Sur les quatre détenus à la CPI, les
    quatre sont des congolais. Cela vous démontre à souhait combien
    nous avons été coopératifs. Mais nous devons aussi d'être
    pragmatiques et réalistes. Une justice qui entrainerait la guerre, l'agitation,
    la violence, la souffrance et toutes ces choses, je pense qu'il nous faut dire
    : " Patience, pour le moment sortons nous de cela ". Pour moi, la
    priorité aujourd'hui, c'est la paix !

    La suite sur le deuxième posting
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    Les vérités de Joseph Kabila au NY Times : cas Nkunda, MONUC, contrats chinois, crise financière, Obama, BDK,. Empty Re: Les vérités de Joseph Kabila au NY Times : cas Nkunda, MONUC, contrats chinois, crise financière, Obama, BDK,.

    Message  morales 07.04.09 16:02

    NYT : Donc, pour Bosco, cela veut dire ?
    J.K. : Bosco a été coopératif en apportant le changement
    nécessaire qui a procuré la paix dont nous avions besoin. Il faut
    lui donner une chance, ce que nous appelons en français, le doute…
    le bénéfice du doute. C'est ce que nous faisons. Nous le surveillons
    ; nous le suivons. Nous n'avons pas oublié qu'il est recherché
    par la justice. Mais dans le même temps, nous faisons comprendre au monde
    judiciaire qu'ils ne seront pas au Congo, s'il advenait qu'une guerre éclate.

    NYT : Et, pour revenir à Laurent Nkunda ?
    J.K. : Il n'y a pas de mandat [d'arrêt] pour le moment contre
    Nkunda.
    NYT : Donc, en fin de compte, sera-t-il puni ?
    J.K. : quiconque commet des crimes devrait en être puni, et doit
    pour ainsi dire reconnaitre avoir perpétré des délits,
    car le processus de guérison commence à partir de là, de
    la reconnaissance : ce que nous avons fait était mal. C'est une garantie
    en soi de ce que cette personne ne vas pas recommencer. Or, jusqu'à présent,
    cela n'a pas été fait.
    NYT : Avec Nkunda ?
    J.K. : Oui. Et je crois que s'il est aussi intelligent que tout le monde
    pense, il devrait commencer par ça, en demandant à la population,
    en particulier ceux du Nord et du Sud-Kivu, de lui pardonner, et de dire, voilà
    , ce qu'il a fait était très mauvais.
    On ne peut calculer combien et dans qu'elle mesure cela peut atteindre en profondeur
    le cœur de quelqu'un qui a perdu un être cher. C'est déjà
    en soi le commencement d'un processus de guérison.

    NYT : Que pensez-vous de l'Africom (le nouveau commandement militaire américain
    en Afrique) ? Trouvez-vous un intérêt à accueillir une base
    au Congo ?

    J.K. : La Création d'une base au Congo, est hors de question
    ! Nous ne pensons pas que le Congo doit servir de base à qui que se soit
    ou pour une quelconque puissance, pas du tout. Mais nous avons toutefois un
    projet avec le gouvernement américain pour former certains de nos troupes.

    NYT : Que pensez-vous de Barack Obama ?
    J.K. : Ce que je pense d'Obama ? Je ne sais pas ce qu'il pense de moi.
    Je n'ai donc rien à dire sur lui. Toutefois, je crois qu'il y a beaucoup
    à espérer, pour l'Afrique, bien sur, mais aussi, pour le monde
    entier, que l'Amérique fera ce qu'elle doit faire.
    NYT : Quels sont vos loisirs ? Pour évacuer la pression ?
    J.K. : Je suis un collectionneur des engins à roues. Je collectionne
    les motos : vieilles motos, nouveau modèle. J'en ai 4, 5 ou 6.
    NYT : Votre favori ?
    J.K. : La Ducati (une marque italienne haut de gamme)
    NYT : Où roulez-vous ?
    J.K. : À Kinshasa, non pas dans la ville, mais dans la périphérie.

    NYT : sortez-vous ?
    J.K. : J'avais l'habitude de sortir. Je crois que cela m'aidait à
    réduire le stress. Malheureusement, je n'ai plus temps. J'ai pris beaucoup
    de poids. (Tapote son ventre) je dois perdre 10 kg.
    NYT : Est-il vrai que vous ne fumer pas ni ne buvez ?
    J.K. : Je ne fume pas. J'essaie de boire un peu de vin, en société,
    ce qui n'arrive pas souvent, mais, bon, vous ne voulez pas non plus donner l'impression
    que venez de la planète Mars.
    NYT : Vous préoccupez-vous de votre propre sécurité,
    après ce qui est arrivé à votre père ?

    J.K. : Bien sûr, il ya toujours cette question, et après
    ? Non, cela ne me vient pas à l'esprit, dans tout les cas, on ne vit
    qu'une fois. Et l'on ne meurt une fois, je l'espère, pour ceux qui ne
    croient pas en la réincarnation, comme moi (rires). La mort, est toujours
    présente avec nous. Quand va-t-elle frapper ? C'est un point d'interrogation…

    " la démocratie a désormais
    ses racines au Congo "

    NYT : Qu'est ce qui vous convient le mieux, d'être un soldat ou d'être
    un président ?

    J.K. : Eh bien, je ne sais pas. Je crois que vous devriez poser cette
    question à ma mère. Mais c'est vrai que je suis devenu un soldat,
    un officier, simplement par volontarisme. Par contre, il est vrai que je suis
    devenu président, en particulier à partir de 2001, en raison de
    ces circonstances tragiques. Mais vous apprenez à vivre avec les situations
    qui vous sont imposées.
    NYT : Avez-vous les bonnes personnes pour vous épaulez ?
    J.K. : (longue pause) Mobutu a dirigé ce pays pendant plus de
    37 ans. Il a créé une classe politique et une mentalité
    et nous en n'avons pas encore fini avec cela. Les anciennes méthodes
    sont mauvaises - corruption, mauvaise gouvernance, mauvaise gestion et tout
    cela. Notre plus grande erreur, c'est que nous n'avons pas eu assez de temps
    pour préparer et former nos propres cadres.
    Vous n'avez pas besoin d'un millier de personnes pour transformer un pays. Non,
    vous avez besoin de 3, 4, 10 ou 15 personnes avec des convictions, déterminées
    et résolues. Ai-je ces 15 personnes ? Probablement, seulement 5, 6 ou
    7, pas encore 15.
    NYT : Que considérez-vous comme votre plus grande réalisation
    ?

    J.K. : Remettre le Congo sur la carte du monde. Vous savez, quand nous
    étions encore en train d'organiser notre propre résistance en
    1995-1996, et que vous vous rendiez en Zambie et lorsque les gens apprenaient
    que vous veniez du Zaïre à l'époque, ils vous traitaient
    avec un tel mépris, que je ne pouvais pas le supporter. " Ah, le
    zaïrois" ; Zaïrois c'était comme une insulte. Un peu comme
    "à l'américain" dans la province de Kandahar (rires).

    Donc, aujourd'hui, à l'heure actuelle, quand vous allez en Zambie, la
    population dit: "Ah, il est du Congo! Il vient du pays du président
    Kabila ! "
    Nous avons rendu au peuple congolais ce respect et cette estime de soi. Pour
    moi, c'est le début de l'édification d'une nation ainsi que du
    patriotisme lui-même. Nous avons aussi fait en sorte que la démocratie
    devienne une réalité au Congo. Personne ne l'avait fait depuis
    l'indépendance. Mais peut-être la chose la plus importante est
    l'espoir que nous avons donné au peuple congolais, l'espoir de l'avenir
    ; qu'il ya quelque chose que nous appelons lendemain et qu'ils ne vont pas mourir
    aujourd'hui mais qu'il ya un avenir meilleur : ce que demain sera meilleur qu'aujourd'hui…

    NYT : Ne vous êtes vous jamais mis en colère ?
    J.K. : Non, je ne me mets jamais en colère, et les gens disent
    que ce n'est pas bon. Que je devrais me fâcher et boxer les gens. Il est
    très difficile de parvenir à m'énerver.
    NYT : Nkunda y est probablement parvenu fort près ?
    J.K. : Très proche. Mais au Congo, afin d'aller de l'avant et
    en vue de vraiment avancer, il faut avoir la tête froide, très
    cool ; une figure très calme.
    NYT : Quand vous voyez des gens portant des chemises à votre effigie,
    qu'en pensez-vous ? Ca vous fait rire ? Pensez-vous que c'est cool ? Ou en Êtes-vous
    gêné ?

    J.K. : Un mélange des trois. (Rires) J'ai toujours été
    pour un profil bas, rien d'ostentatoire. Mais en Afrique, et particulièrement
    au Congo, c'est une façon de montrer son attachement. La plupart d'entre
    elles ont été distribués au cours de la campagne [électorale].
    Nous avons été obligés de le faire. Sinon, nous allions
    perdre.




    " le Congo est un géant, un gentil géant.
    "

    NYT : Qu'est-ce que vous voulez que le monde connaisse du Congo ?
    J.K. : Je crois que le monde est très conscient de ce qui se
    passe au Congo. Mais ils ont du Congo une connaissance négative à
    cause de la guerre, des viols, des massacres, etc. Mais ce que le monde a également
    besoin de savoir c'est que le Congo est un pays stratégique sur ce continent.
    On ne peut prétendre développer tous les autres pays [africains],
    sans l'aide du Congo, comme la véritable locomotive et le moteur. Et
    le Congo est prêt à discuter et faire des affaires avec tout le
    monde.
    Effectivement, Nous avons nos désavantages, comme tout autre pays. Nous
    avons nos des défis, d'énormes défis. Mais la démocratie
    a désormais ses racines au Congo, ce qui en soi est un facteur de stabilité
    et une stabilité à long terme. Si nous n'avions pas eu d'élections
    démocratiques dans ce pays, la question de Nkunda et tous ces autres
    rébellions auraient pu devenir ingérable. Mais c'est justement
    parce que les gens sont tellement déterminés à défendre
    leur démocratie que tout cela finira par brûler comme un feu sans
    essence.
    NYT : Comme vous l'avez évoqué, parlez-moi de ce qui s'est
    passé avec ces massacres dans le Bas- Congo. Qu'avez-vous à dire
    à ce sujet ?

    J.K. : Il ne faut pas faire de confusion entre les individus et une
    insurrection. Ce sont deux choses différentes. Nous avons eu des émeutes
    dans le Congo, mais les gens n'ont jamais été abattus. Non. Ce
    qui s'est passé dans le Bas Congo est une insurrection, un mouvement
    sécessionniste, et ce n'est pas la première fois qu'ils faisaient
    ça. Ils ont pris les armes et ont tué sept policiers et soldats,
    et la situation devenait quasiment incontrôlable. Nous avons eu à
    régler ça. Y-a-t-il eu des erreurs qui ont été commises
    là-bas ? Oui.
    NYT : Lesquelles ?
    J.K. : Lesquelles ? Nous avons arrêté certains policiers
    qui, se sont concrètement mal comporté et ont délibérément
    tiré sur la population. Ils sont en prison et ont été condamnés.
    Deux cas de viol ont été signalés, et ils ont été
    condamnés à la prison à vie. Ainsi, des erreurs ont été
    commises. Et nous y avons apportées des solutions. Mais dans le même
    temps, on ne peut tolérer qu'un mouvement d'insurrection gagne du terrain.
    Ou sinon, c'est le pays tout entier qui allait exploser.
    NYT : Le Congo prend de plus en plus de place en moi. J'espère qu'il
    obtiendra ce qu'il mérite...

    J.K. : Le Congo mérite mieux. Le peuple congolais mérite
    mieux. Mieux que simplement les combats ; la guerre ; les violations des droits
    de l'homme. Je pense que le moment est venu pour nous de réaliser ce
    changement singulier et nous allons le faire. Le monde est-il prêt à
    voir un Congo fort ? Je l'espère. C'est un autre point d'interrogation.
    Étant donné que beaucoup de gens ont peur, en particulier dans
    cette région. Mais nous disons que le Congo est un géant, un gentil
    géant. Nous sommes une grande nation, mais aussi un très doux
    géant, déterminée à vivre en paix avec tous ses
    voisins.
    Propos recueillis par JEFFREY GETTLEMAN
    Traduit de l'anglais par KD
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    Message  kabibi 07.04.09 16:31

    Comme d´habitude des réponses incomplètes évasives et hésitantes.
    On a comme l´impression que monsieur ne veux pas s´exprimer ou ne sait pas s´exprimer ou ne maitrise pas ses dossiers.
    Contre et malgré tout j´apprecie quand même son poker sur les contrats chinois.
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    Message  kunta 07.04.09 16:34

    Je n´aime pas sa façon d´hésiter sur l´affaire Kunda s´il avait la conviction que Kunda sera un jour livrer au Congo ou si l´avait cet espoir il l´aurait bien specifié.
    Ramboché
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    Message  Ramboché 07.04.09 16:37

    Quoi encore voulez vous qu´il donne les détails tout les hommes politique répondent comme ca.
    J´aimerai bien savoir l´avis de ceux qui viennent faire la publicité de monsieur Bemile Mavinga sur ce dossier on les voit plus depuis que leur poulain n´est plus d´actualité.
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    Message  mirador 07.04.09 16:46

    Sans toute fois etre d´accord avec sa façon de gouverner le Congo, je trouve que le président fait des progrès.
    Sur l´affaire Bosco voudrait-il le gracier parce que il a coopérer a t-il demandé l´avis des gens auxquels Bosco a fait du mal.
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    kadogo


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    Message  kadogo 10.04.09 19:03

    Je pense que comme toujours sa façon de répondre aux questions est catastrophique. Que voulais-vous pour quelqu’un qui n’a pas fait des études ? Le Congo ne pourra pas être bien gérer avec un type qui n’as pas de cervelle. C’est vraiment tous ce que le Congo a à offrir ?
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    kalondji


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    Message  kalondji 10.04.09 19:09

    Soit le bienvenus Kadogo. Que pensez vous que le congo dois faire pour faire mieux ?
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    kadogo


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    Message  kadogo 10.04.09 19:18

    Avec un imbécile comme celui là, nous allons que vivre de misère en misère. Comment voulez vous que le bateau arrive à bon port avec un capitaine qui n’a pas de boussole (pas de cervelle) ? Soyons quand même sérieux ce type n’est qu’un farfelus qui est entrain de freiner le progrès de la démocratie. Il parle de la démocratie pendant qu’il tue ceux qui ne sont pas d’accord avec lui.
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    Message  zozo 10.04.09 19:23

    Ramboché, pourquoi ne pas poser la question directement à Mavinga puisque ses coordonnés sont au début de son discours.
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    morales


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    Message  morales 11.04.09 13:24

    Si tout ce que vous dites est vrai pourquoi le gardez vous en temps que président
    Si vraiment ce problème vous préoccupait faites comme les autres pays font destituer le ou simplement faites un coup d´état.
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    Message  Ramboché 11.04.09 13:38

    Mais vous êtes aveugle ou quoi faites un saut a Kin et regardez les réalisation qui y sont fait ne soyez pas de mauvaises foie, vous qui avez fait des études qu´avez vous fait pour votre pays.
    Il faut être honnête envers soit même le président ne peut pas tout faire.La meilleure chose a faire ce de nous mettre ensemble derrière Monsieur Kabila ensuite voir que faire pour faire rayonner ce pays qui a besoin de tout ce fils et filles malheureusement ces derniers veulent devenir d´abord président et ensuite travailler.
    Pour devenir président il faut ses preuves.

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