Demain, vendredi 17 avril, auront lieu les élections
en vue du renouvellement du Bureau de l’Assemblée nationale. 58 candidats
sont en lice pour 7 postes à pouvoir. Quelle sera la configuration de ce
bureau ? Il est encore prématuré de répondre à cette
interrogation. Mais, il n’empêche d’évoquer des hypothèses
de ce que sera l’après-17 avril.
3 SCHEMAS POSSIBLES
Quels que soient les résultats découlant indubitablement du jeu
des alliances, trois réalités ou trois schémas sont à
retenir. Le premier cas de figure porte sur la victoire des candidats de l’Alliance
de la majorité présidentielle, AMP. Du moins, en s’adjugeant
4 postes sur les 7, en commençant par la présidence de l’Assemblée
nationale. Cette éventualité réconfortera la majorité
au pouvoir et la gouvernance s’inscrira sous le signe de la continuité.
Mais dans l’hypothèse où l’Opposition raflait la mise-
deuxième cas de figure - en prenant avant tout la présidence de
l’Assemblée nationale, en plus d’un ou deux postes au sein
du bureau, il est un fait que l’on se trouvera là devant une autre
réalité politique.
La première incidence sera perceptible au niveau de la majorité.
Car pour que l’Opposition réalise une telle performance, c’est
qu’elle aura bénéficié de quelques voix de la majorité.
Sa supériorité numérique s’en ressentira fortement.
La deuxième incidence suscitera des effets d’entraînement
sur d’autres institutions nationales, particulièrement le Gouvernement.
Délesté d’une majorité rassurante, l’exécutif
subira incontestablement des bouleversements. Une cohabitation qui ne dit pas
encore son nom s’imposera de soi-même quand on sait qu’au Sénat,
la présidence de cette institution échappe à la majorité.
Elle est occupée par une personnalité indépendante, assimilée
à un représentant de l’Opposition. Il reviendra au président
de la République de tirer la leçon de cette cohabitation. Exercice
apparemment pas du tout difficile quand on sait que pendant la transition, le
président de la République a cohabité avec des personnalités
d’autres tendances politiques.
Mais les circonstances ne sont plus les mêmes. Pendant la transition,
la gestion était collective. Cependant, au terme des élections
présidentielle et législatives de 2006, le président Kabila
a été élu au suffrage universel et que c’est sa plate-forme
qui détient la majorité tant au Sénat qu’à
l’Assemblée nationale. Il peut toujours, nommé un Premier
ministre issu de cette majorité, conformément à la Constitution.
Mais puisqu’il aura perdu la présidence de l’Assemblée
nationale et du Sénat, la manoeuvre politique sera fortement réduite.
Le chef de l’Etat sera appelé à s’y faire avec cette
nouvelle réalité politique : une cohabitation à la «
congolaise ».
Enfin, la troisième éventualité est la « neutralisation
» de l’Assemblée nationale, car la dissolution ne peut intervenir
constitutionnellement qu’en cas de « conflit persistant entre le
gouvernement et l’Assemblée nationale ». Ce qui n’est
pas encore le cas.
Si jamais le président de la République décidait de «
neutraliser» l’Assemblée nationale pour contourner justement
cette « cohabitation », on aura opté pour le «SCHEMA
IVOIRIEN ». Une crise institutionnelle pourrait voir le jour et servir
de prétexte à la mise en congé de l’Assemblée
nationale. Le président de la République gouvernera en ces moments
par décret, attendant l’organisation de prochaines élections
dans les 60 jours qui suivent. Face aux difficultés financières,
l’on pourrait brandir le cas de « fore majeure » pour ne pas
organiser justement ces élections, jusqu’en 2011.
Voilà plus de cinq ans que la Côte d’Ivoire ne dispose pas
d’une Assemblée nationale. Elle attend tout ce temps l’organisation
des élections générales prévues au courant de cette
année 2009. Qui dit que le cas ivoirien ne pourrait faire des émules
en République démocratique du Congo pour affirmer que deux ans
de suspension ne serait pas du cyanure ? Dans ce cas, les députés
nationaux deviendront des chômeurs. Donc, incontrôlables avec toutes
les conséquences que cela comporte.
UNE NOUVELLE AVENTURE POLITIQUE ?
Pour autant que rien n’est encore joué et que ces schémas
sont tout aussi plausibles, il y a lieu de retenir son souffle et prendre son
mal en patience. Tout compte fait, le dernier mot revient aux députés
nationaux. Ils sont placés devant un test, un cas de haute responsabilité
politique pour éviter à la République démocratique
du Congo une nouvelle aventure politique. Ce qui serait bien dommage si jamais
l’élection du bureau ne se déroulait pas en toute sérénité.
L’on enfoncerait le pays dans d’autres ténèbres, bloquant
ainsi le processus de démocratisation en cours. Au-delà, tous
les efforts de développement économique et de promotion humaine.
en vue du renouvellement du Bureau de l’Assemblée nationale. 58 candidats
sont en lice pour 7 postes à pouvoir. Quelle sera la configuration de ce
bureau ? Il est encore prématuré de répondre à cette
interrogation. Mais, il n’empêche d’évoquer des hypothèses
de ce que sera l’après-17 avril.
3 SCHEMAS POSSIBLES
Quels que soient les résultats découlant indubitablement du jeu
des alliances, trois réalités ou trois schémas sont à
retenir. Le premier cas de figure porte sur la victoire des candidats de l’Alliance
de la majorité présidentielle, AMP. Du moins, en s’adjugeant
4 postes sur les 7, en commençant par la présidence de l’Assemblée
nationale. Cette éventualité réconfortera la majorité
au pouvoir et la gouvernance s’inscrira sous le signe de la continuité.
Mais dans l’hypothèse où l’Opposition raflait la mise-
deuxième cas de figure - en prenant avant tout la présidence de
l’Assemblée nationale, en plus d’un ou deux postes au sein
du bureau, il est un fait que l’on se trouvera là devant une autre
réalité politique.
La première incidence sera perceptible au niveau de la majorité.
Car pour que l’Opposition réalise une telle performance, c’est
qu’elle aura bénéficié de quelques voix de la majorité.
Sa supériorité numérique s’en ressentira fortement.
La deuxième incidence suscitera des effets d’entraînement
sur d’autres institutions nationales, particulièrement le Gouvernement.
Délesté d’une majorité rassurante, l’exécutif
subira incontestablement des bouleversements. Une cohabitation qui ne dit pas
encore son nom s’imposera de soi-même quand on sait qu’au Sénat,
la présidence de cette institution échappe à la majorité.
Elle est occupée par une personnalité indépendante, assimilée
à un représentant de l’Opposition. Il reviendra au président
de la République de tirer la leçon de cette cohabitation. Exercice
apparemment pas du tout difficile quand on sait que pendant la transition, le
président de la République a cohabité avec des personnalités
d’autres tendances politiques.
Mais les circonstances ne sont plus les mêmes. Pendant la transition,
la gestion était collective. Cependant, au terme des élections
présidentielle et législatives de 2006, le président Kabila
a été élu au suffrage universel et que c’est sa plate-forme
qui détient la majorité tant au Sénat qu’à
l’Assemblée nationale. Il peut toujours, nommé un Premier
ministre issu de cette majorité, conformément à la Constitution.
Mais puisqu’il aura perdu la présidence de l’Assemblée
nationale et du Sénat, la manoeuvre politique sera fortement réduite.
Le chef de l’Etat sera appelé à s’y faire avec cette
nouvelle réalité politique : une cohabitation à la «
congolaise ».
Enfin, la troisième éventualité est la « neutralisation
» de l’Assemblée nationale, car la dissolution ne peut intervenir
constitutionnellement qu’en cas de « conflit persistant entre le
gouvernement et l’Assemblée nationale ». Ce qui n’est
pas encore le cas.
Si jamais le président de la République décidait de «
neutraliser» l’Assemblée nationale pour contourner justement
cette « cohabitation », on aura opté pour le «SCHEMA
IVOIRIEN ». Une crise institutionnelle pourrait voir le jour et servir
de prétexte à la mise en congé de l’Assemblée
nationale. Le président de la République gouvernera en ces moments
par décret, attendant l’organisation de prochaines élections
dans les 60 jours qui suivent. Face aux difficultés financières,
l’on pourrait brandir le cas de « fore majeure » pour ne pas
organiser justement ces élections, jusqu’en 2011.
Voilà plus de cinq ans que la Côte d’Ivoire ne dispose pas
d’une Assemblée nationale. Elle attend tout ce temps l’organisation
des élections générales prévues au courant de cette
année 2009. Qui dit que le cas ivoirien ne pourrait faire des émules
en République démocratique du Congo pour affirmer que deux ans
de suspension ne serait pas du cyanure ? Dans ce cas, les députés
nationaux deviendront des chômeurs. Donc, incontrôlables avec toutes
les conséquences que cela comporte.
UNE NOUVELLE AVENTURE POLITIQUE ?
Pour autant que rien n’est encore joué et que ces schémas
sont tout aussi plausibles, il y a lieu de retenir son souffle et prendre son
mal en patience. Tout compte fait, le dernier mot revient aux députés
nationaux. Ils sont placés devant un test, un cas de haute responsabilité
politique pour éviter à la République démocratique
du Congo une nouvelle aventure politique. Ce qui serait bien dommage si jamais
l’élection du bureau ne se déroulait pas en toute sérénité.
L’on enfoncerait le pays dans d’autres ténèbres, bloquant
ainsi le processus de démocratisation en cours. Au-delà, tous
les efforts de développement économique et de promotion humaine.
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