Derrière les fameux « contrats chinois », il y a bel
et bien l’accès aux matières premières. Cet «
accès facile » intrigue et fâche bel et bien les partenaires
traditionnels de la RDC que sont les Occidentaux. Ceux-là même
qui ont pris une part très active à l’organisation des élections
en RDC, mais qui, malheureusement, se voient coiffés par la Chine lors
de la distribution des marchés « mirobolants ». Ils se disent
être payés en monnaie de singe.
Aussi, Dominique Strauss-Kahn, qui est en quelque sorte le « porte-parole
» de l’Occident, était venu à Kinshasa comme porteur
d’un message clair : renégocier les contrats chinois pour bénéficier
de l’allègement de la dette ou rien. Au-delà de cet «
ultimatum », c’est déjà l’affrontement entre l’Occident
et la Chine pour l’exploitation des minerais. L’allègement
de la dette, bien qu’un fait réel, n’est qu’une forme
de pression pour ne pas laisser la partie concurrente avoir le contrôle
des minerais.
Cette option occidentale est partagée par les pays du même bloc.
La stratégie commune occidentale qui a été certainement
renforcée lors de la visite du président américain Barack
Obama en Europe à l’occasion de l’anniversaire de l’OTAN
s’inscrit justement dans cette logique de ne « pas contrer l’expansion
économique du bloc occidental » avec l’ arrivée des
pays émergents, dont la Chine.
UNE GUERRE STRATEGIQUE
Il faut prendre de la hauteur et bien lire les signes de temps. Que la RDC
soit au centre des enjeux régionaux et mondiaux, ce n’est pas le
fait du hasard. Cela tient d’abord de par sa position géostratégique.
Aux temps forts de la guerre froide, cela a été amplement démontré
avec la confrontation EST-OUEST. C’est d’un.
De deux. La RDC possède des richesses incommensurables qui suscitent
aujourd’hui pas mal de convoitises. Outre les minerais, la RDC possède
un grand réservoir d’eau, une forêt exubérante, et
bientôt producteur du pétrole. Le Congo-Kinshasa est appelé
à jouer un rôle prépondérant dans le phénomène
des changements climatiques.
Une telle richesse pose effectivement problèmes. Si l’Etat est
mal géré, surtout devant des hypothèses qui soutiennent
que la RDC « demeure un non Etat », le Congo devient une terre fertile
des Etats parias. Dans ces conditions, la RDC ne peut que subir les effets négatifs
d’une « guerre stratégique » qui échappe à
son contrôle.
C’est le moment de creuser cette situation qui risque de coûter
cher à la République démocratique du Congo dans la mesure
où le bloc occidental ne tolèrera jamais que la Chine marche sur
ses plates-bandes. Le problème n’est plus celui de savoir pourquoi
les autres pays ont signé les contrats avec la Chine et pas la RDC. Trêve
d’illusion. Mais de dire, c’est nous et comment négocier sans
que l’on soit transformé en « punching - ball ».
Au demeurant, la République démocratique du Congo doit éviter
des erreurs du passé dues à une sous-évaluation des grandes
questions régionales et internationales. Dans ce concert des Nations,
il n’y a de la place que pour ceux qui savent négocier et ont choisi
leur camp. Mobutu, en déclarant haut et fort que le « Zaïre
n’était ni à gauche, ni à droite, ni même au
centre », avait suscité des inimitiés.
Rien n’empêche Kinshasa de conclure avec la Chine des contrats de
coopération. Mais en ces temps modernes, tout doit se faire en toute
transparence en privilégiant les intérêts supérieurs
des Etats. Kinshasa a également tout à gagner à ne pas
se mettre l’Occident sur le dos. Le vrai danger consiste à voir
la République démocratique du Congo perdre l’après-guerre
au profit de ses voisins immédiats que sont le Rwanda, l’Ouganda,
pour ne citer que ces deux pays pour des raisons faciles à deviner.
L’HEURE EST GRAVE
Comme dans les années 1960 aux temps forts de la guerre froide. Cette
fois la confrontation se déroule sur fond économique. L’accès
aux matières premières ne concerne pas seulement l’Occident
et la Chine. Mais également les pays de l’Europe orientale avec
en tête la Russie qui ne cache plus ses intentions en s’intéressant
au coltan, sans oublier l’Inde, le Brésil qui font partie des pays
émergents.
Imaginer tout ce « cocktail détonnant» des « chasseurs
des minerais » qui ne visent que des intérêts économiques
de leurs pays. Sans surprise si demain une « coalition économique
» se mettait en place pendant que l’Etat congolais persévère
dans ses faiblesses et s’illustre par cette absence de vision que la RDC
occupe une « position géostratégique » en Afrique.
Comme le dit si bien un proverbe africain : lorsque deux éléphants
se battent, c’est l’herbe qui en pâtit. L’Occident et la
Chine, s’affrontant déjà en RDC pour l’accès
aux matières premières, la RDC risque d’être la grande
perdante.
et bien l’accès aux matières premières. Cet «
accès facile » intrigue et fâche bel et bien les partenaires
traditionnels de la RDC que sont les Occidentaux. Ceux-là même
qui ont pris une part très active à l’organisation des élections
en RDC, mais qui, malheureusement, se voient coiffés par la Chine lors
de la distribution des marchés « mirobolants ». Ils se disent
être payés en monnaie de singe.
Aussi, Dominique Strauss-Kahn, qui est en quelque sorte le « porte-parole
» de l’Occident, était venu à Kinshasa comme porteur
d’un message clair : renégocier les contrats chinois pour bénéficier
de l’allègement de la dette ou rien. Au-delà de cet «
ultimatum », c’est déjà l’affrontement entre l’Occident
et la Chine pour l’exploitation des minerais. L’allègement
de la dette, bien qu’un fait réel, n’est qu’une forme
de pression pour ne pas laisser la partie concurrente avoir le contrôle
des minerais.
Cette option occidentale est partagée par les pays du même bloc.
La stratégie commune occidentale qui a été certainement
renforcée lors de la visite du président américain Barack
Obama en Europe à l’occasion de l’anniversaire de l’OTAN
s’inscrit justement dans cette logique de ne « pas contrer l’expansion
économique du bloc occidental » avec l’ arrivée des
pays émergents, dont la Chine.
UNE GUERRE STRATEGIQUE
Il faut prendre de la hauteur et bien lire les signes de temps. Que la RDC
soit au centre des enjeux régionaux et mondiaux, ce n’est pas le
fait du hasard. Cela tient d’abord de par sa position géostratégique.
Aux temps forts de la guerre froide, cela a été amplement démontré
avec la confrontation EST-OUEST. C’est d’un.
De deux. La RDC possède des richesses incommensurables qui suscitent
aujourd’hui pas mal de convoitises. Outre les minerais, la RDC possède
un grand réservoir d’eau, une forêt exubérante, et
bientôt producteur du pétrole. Le Congo-Kinshasa est appelé
à jouer un rôle prépondérant dans le phénomène
des changements climatiques.
Une telle richesse pose effectivement problèmes. Si l’Etat est
mal géré, surtout devant des hypothèses qui soutiennent
que la RDC « demeure un non Etat », le Congo devient une terre fertile
des Etats parias. Dans ces conditions, la RDC ne peut que subir les effets négatifs
d’une « guerre stratégique » qui échappe à
son contrôle.
C’est le moment de creuser cette situation qui risque de coûter
cher à la République démocratique du Congo dans la mesure
où le bloc occidental ne tolèrera jamais que la Chine marche sur
ses plates-bandes. Le problème n’est plus celui de savoir pourquoi
les autres pays ont signé les contrats avec la Chine et pas la RDC. Trêve
d’illusion. Mais de dire, c’est nous et comment négocier sans
que l’on soit transformé en « punching - ball ».
Au demeurant, la République démocratique du Congo doit éviter
des erreurs du passé dues à une sous-évaluation des grandes
questions régionales et internationales. Dans ce concert des Nations,
il n’y a de la place que pour ceux qui savent négocier et ont choisi
leur camp. Mobutu, en déclarant haut et fort que le « Zaïre
n’était ni à gauche, ni à droite, ni même au
centre », avait suscité des inimitiés.
Rien n’empêche Kinshasa de conclure avec la Chine des contrats de
coopération. Mais en ces temps modernes, tout doit se faire en toute
transparence en privilégiant les intérêts supérieurs
des Etats. Kinshasa a également tout à gagner à ne pas
se mettre l’Occident sur le dos. Le vrai danger consiste à voir
la République démocratique du Congo perdre l’après-guerre
au profit de ses voisins immédiats que sont le Rwanda, l’Ouganda,
pour ne citer que ces deux pays pour des raisons faciles à deviner.
L’HEURE EST GRAVE
Comme dans les années 1960 aux temps forts de la guerre froide. Cette
fois la confrontation se déroule sur fond économique. L’accès
aux matières premières ne concerne pas seulement l’Occident
et la Chine. Mais également les pays de l’Europe orientale avec
en tête la Russie qui ne cache plus ses intentions en s’intéressant
au coltan, sans oublier l’Inde, le Brésil qui font partie des pays
émergents.
Imaginer tout ce « cocktail détonnant» des « chasseurs
des minerais » qui ne visent que des intérêts économiques
de leurs pays. Sans surprise si demain une « coalition économique
» se mettait en place pendant que l’Etat congolais persévère
dans ses faiblesses et s’illustre par cette absence de vision que la RDC
occupe une « position géostratégique » en Afrique.
Comme le dit si bien un proverbe africain : lorsque deux éléphants
se battent, c’est l’herbe qui en pâtit. L’Occident et la
Chine, s’affrontant déjà en RDC pour l’accès
aux matières premières, la RDC risque d’être la grande
perdante.
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